Le WCMX, ou motocross en fauteuil roulant, est un sport fascinant qui attire de plus en plus d'adeptes. Tomas Woods, double champion du monde, décrit ce sport comme "essentiellement du BMX en fauteuil roulant". Les athlètes réalisent des tricks en 90 secondes pour accumuler des points, semblable au skateboard.
Pour Woods, découvrir le WCMX a été une véritable révélation. À 16 ans, il a vu une vidéo d'athlètes américains et a immédiatement voulu essayer. "J'ai contacté mon skatepark local", explique-t-il. En janvier 2020, il a commencé, et dès octobre, il participait à sa première compétition.
Depuis, il partage des conseils sur Instagram, cherchant à faire grandir ce sport au-delà de sa popularité en ligne. Woods et d'autres athlètes britanniques, comme Lily Rice et Ben Sleet, attirent des milliers de followers en publiant des photos et vidéos de leurs exploits.
La communauté WCMX est vaste, s'étendant à des pays comme l'Australie et le Brésil. Woods souligne l'importance de cette communauté en ligne. "J'ai commencé sans savoir ce que je faisais, mais maintenant nous partageons des tutoriels pour aider la nouvelle génération", dit-il.
Le WCMX a gagné en popularité sur les réseaux sociaux, mais le sport aspire à plus. Aaron 'Wheelz' Fotheringham, considéré comme le "père fondateur" du WCMX, a grandement contribué à sa visibilité. Avec 865 000 abonnés sur Instagram, il a vu l'impact de son travail.
Le WCMX fait face à un défi majeur : son inclusion aux Paralympiques. Fotheringham a réalisé une performance mémorable lors de la cérémonie d'ouverture des Paralympiques de Rio 2016. Les discussions pour une inclusion au programme des Jeux de Brisbane 2032 sont en cours, mais les obstacles sont nombreux.
Selon le Comité International Paralympique (IPC), pour être éligible, un sport doit être régulé par une fédération internationale reconnue. Actuellement, le WCMX ne remplit pas ces critères. Jo Woods, présidente de World WCMX, travaille à l'établissement d'un cadre réglementaire pour le sport.
En Grande-Bretagne, l'accès au WCMX reste un problème. Certains skateparks, comme Graystone, proposent des fauteuils WCMX à la location, mais ce n'est pas une norme. Un fauteuil spécialisé peut coûter jusqu'à 16 000 £, un coût prohibitif pour beaucoup. Woods a financé son premier fauteuil en vendant une voiture familiale.
Il souligne la nécessité d'un accès plus large à des équipements adaptés pour le WCMX. "La plupart des skateparks proposent des locations de planches et de BMX, mais avoir cela pour le WCMX serait énorme", affirme-t-il.
Le WCMX est un sport en pleine évolution, avec un potentiel énorme. Bien que des défis subsistent, la passion des athlètes et l'engagement de la communauté sont des atouts précieux. Avec des efforts continus, le rêve d'une reconnaissance aux Paralympiques pourrait devenir réalité.