Ce mercredi, cinq associations judiciaires et fiscales ont publié un communiqué commun. Elles s'opposent aux récentes réformes judiciaires proposées par le ministre de la Justice, Félix Bolaños. Ces réformes incluent un projet de loi modifiant la Ley Orgánica del Poder Judicial et une autre régulant le statut organique du ministère fiscal.
Les associations concernées, telles que l’Association Professionnelle de la Magistrature et l’Association de Fiscales, estiment que ces changements représentent "un sérieux recul dans l'État de droit". Elles soulignent que ces réformes favorisent un "accès arbitraire à la judicature" et restreignent la participation démocratique dans les organes de gouvernement.
Selon ces organisations, ces réformes mettent en péril l'indépendance judiciaire. Elles craignent une réforme structurelle qui affecte gravement des principes constitutionnels tels que l'égalité et le mérite. Cela pourrait également nuire à la séparation des pouvoirs et à l'État de droit.
Les juges et les fiscales s'inquiètent particulièrement de la création d'un centre public de formation pour les candidats, qui serait sous la dépendance du ministère de la Justice. Cela pourrait entraîner un contrôle idéologique évident sur le processus de sélection.
Les associations critiquent également l'élimination de l'examen oral dans le cadre du tour libre. Cette mesure, qui remplace l'examen par un dictamen pratique éliminatoire, est perçue comme une baisse des exigences de connaissance. Elles affirment que cela représente un retour en arrière de 30 ans.
De plus, elles soulignent que cette nouvelle évaluation augmente la subjectivité dans l'évaluation des juges et fiscales. La modification du "quatrième tour", qui permet un accès arbitraire sans limite de places, est également dénoncée.
En conclusion, ces associations mettent en avant que ces réformes compromettent directement le droit des citoyens à une justice professionnelle, impartiale et indépendante. Elles appellent à un respect strict des normes constitutionnelles afin de préserver l'intégrité du système judiciaire.