L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro est soupçonné d'avoir orchestré un projet de coup d'État visant à éliminer le président Lula. Après la victoire électorale de Lula fin octobre 2022, un plan intitulé « Opération Poignard vert et jaune » a été envisagé, incluant des menaces de mort contre le président et d'autres hauts responsables.
Ce projet, qui aurait été exécuté par des membres des forces spéciales de l'armée, a suscité de vives inquiétudes. Selon le parquet, Bolsonaro, avec son candidat à la vice-présidence, a tenté de contrecarrer le résultat des élections de 2022. Ils sont accusés d'avoir incité à des actes contraires à l'État de droit.
L'acte d'accusation a été remis à la Cour suprême, qui doit décider de l'ouverture d'un procès. Bolsonaro et 33 autres suspects sont accusés de "tentative d'abolition violente de l'État de droit" et d'"organisation criminelle armée". Ces accusations reposent sur un rapport d'enquête de la police fédérale.
Ce rapport de 800 pages révèle que l'ancien président a "planifié et participé directement" à ce projet. Il mentionne également un décret qui aurait justifié la déclaration de l'état de siège, visant à annuler le scrutin remporté par Lula.
Une "dernière tentative" de coup d'État a eu lieu le 8 janvier 2023, lorsque des partisans de Bolsonaro ont saccagé des bâtiments gouvernementaux à Brasilia. Ces émeutes ont eu lieu une semaine après l'investiture de Lula, et le parquet affirme que les émeutiers ont été "encouragés" par l'ancien président.
Malgré ces événements, le projet de coup d'État n'a pas abouti, en partie à cause du manque de soutien des principaux dirigeants militaires. Ce rapport, fruit de deux ans d'enquête, présente des preuves significatives concernant ces événements.
Les défenseurs de Bolsonaro rejettent ces accusations, affirmant qu'il n'existe "aucune preuve" contre lui. Son fils, Flavio Bolsonaro, a déclaré que la tentative de coup d'État était devenue une "accusation vide". De son côté, l'ancien président a exprimé son indifférence face à ces accusations.
La défense de Bolsonaro se dit "stupéfaite" et "indignée", affirmant qu'il n'a jamais été lié à un mouvement visant à déstabiliser l'État de droit. Actuellement, Bolsonaro est interdit de quitter le Brésil et inéligible jusqu'en 2030 pour des accusations de désinformation.
La situation de Jair Bolsonaro reste incertaine. Il espère annuler sa condamnation pour pouvoir se présenter à la présidentielle de 2026. La Cour suprême doit maintenant décider de l'ouverture d'un procès. Si cela se produit, Bolsonaro, âgé de 69 ans, pourrait faire face à des peines allant de 12 à 40 ans d'emprisonnement.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la stabilité politique au Brésil et l'avenir de sa démocratie. Les accusations de coup d'État contre un ancien président sont sans précédent, et les conséquences pourraient être profondes.
Les accusations portées contre Jair Bolsonaro sont graves et pourraient avoir des répercussions significatives sur son avenir politique. Alors que la Cour suprême se prépare à examiner cette affaire, la situation au Brésil reste tendue. La démocratie brésilienne est mise à l'épreuve, et l'issue de ce procès pourrait déterminer l'avenir politique du pays.