Tel Aviv : Des bombardements égyptiens aux missiles d'Irak et d'Iran
Introduction
En janvier 1990, les journalistes ont pu observer depuis la terrasse du Hilton de Tel Aviv un affrontement marquant entre les Patriots américains et les Scud lancés par le régime de Saddam Hussein. Cette période a marqué le début d'une nouvelle ère de conflits au Moyen-Orient.
Contexte historique
Le 16 janvier 1991, les États-Unis ont établi une alliance internationale pour répondre à l'invasion de Kuwait. Ce jour-là, Hussein a commencé à tirer des missiles vers Israël et d'autres pays arabes. Les experts craignaient l'utilisation d'armes chimiques par l'autocrate irakien.
Face à cette menace, Israël a commencé à distribuer des masques à gaz, devenant un symbole de la peur parmi la population. Les médias internationaux, notamment la CNN, ont intensifié l'anxiété en envoyant leurs correspondants couvrir l'événement en tenues de protection, contribuant à une atmosphère de psychose collective.
Les conséquences des attaques
Les attaques de missiles irakiens ont causé au moins deux morts en Israël, marquant la première fois depuis 1948 que des villes israéliennes subissaient un attaque directe. Selon le Jerusalem Post, cela a changé la nature des conflits israélo-arabes, les amenant à se dérouler dans des zones urbaines plutôt qu'à la frontière.
Tel Aviv a subi des bombardements significatifs, notamment pendant la guerre de 1948. Les attaques répétées de l'aviation égyptienne ont causé des centaines de victimes. Ces événements ont profondément marqué la mémoire collective de la ville.
Changements stratégiques
La première guerre du Golfe a entraîné un changement radical dans la stratégie militaire d'Israël. Le pays a mis en place un Front Intérieur pour protéger la population et a introduit des normes de construction exigeant des habitations renforcées.
Cette période a également marqué le début du bouclier antimissile israélien, qui comprend plusieurs systèmes de défense. Selon l'armée israélienne, ces systèmes ont réussi à intercepter jusqu'à 90% des roquettes iraniennes.
Réflexions sur la paix et le conflit
Des voix pacifistes en Israël commencent à s'élever contre une dépendance excessive à la force militaire. Orly Noy, membre de l'organisation pro-droits humains Btselem, a souligné que ce modèle mène à la destruction et à la défaite.
Le général Yizhak Rabin, bien qu'il ne fût pas un pacifiste, a reconnu que l'occupation des territoires palestiniens était à l'origine des conflits. Dans son discours de 1995, il a plaidé pour un accord avec les Palestiniens, soulignant l'importance de rompre le cycle de violence.
Conclusion
Les événements de 1990 ont profondément influencé la dynamique du conflit au Moyen-Orient. Alors que Tel Aviv continue de faire face à des défis sécuritaires, la nécessité de trouver un chemin vers la paix reste cruciale. L'histoire montre que la violence ne mène qu'à plus de souffrance et que des solutions pacifiques doivent être envisagées.
