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Non-lieu confirmé à Bordeaux pour la main d’un « gilet jaune » arrachée en 2018 par une grenade lacrymogène

Publié le : 13 février 2025

Incident d'Antoine Boudinet

En 2018, Antoine Boudinet a subi une grave blessure lors d'une manifestation. Sa main a été arrachée par l'explosion d'une grenade lacrymogène lancée par les forces de l'ordre. Cette tragédie a suscité de nombreuses réactions et a mis en lumière les tensions entre manifestants et police.

Décision de la cour d'appel

Récemment, la cour d'appel de Bordeaux a confirmé un non-lieu dans cette affaire. L'avocat d'Antoine Boudinet a exprimé son mécontentement, soulignant que l'enquête ne sera pas relancée. Selon l'arrêté, il n'existe aucun élément prouvant une faute de la part des forces de l'ordre.

Le tribunal a déclaré que l'action d'Antoine Boudinet était « à l'origine de ses blessures ». Cette décision a été perçue comme un soutien à l'action des forces de l'ordre, ce qui a suscité une vive réaction de la part de son avocat.

Contexte de l'incident

Le 8 décembre 2018, lors d'une manifestation à Bordeaux, Antoine Boudinet a ramassé une grenade assourdissante GLI-F4. Cette grenade, contenant une charge de TNT, a explosé, entraînant la mutilation de sa main. Cet incident tragique a mis en lumière les dangers auxquels font face les manifestants.

En 2019, malgré le classement sans suite de sa plainte, une information judiciaire a été ouverte pour « mutilation volontaire ». Cependant, cette enquête a également abouti à un non-lieu en 2022, renforçant le sentiment d'injustice chez le plaignant.

Réactions et implications

Suite à cette décision, Me Jean-François Blanco, l'avocat d'Antoine, a dénoncé la violence des forces de l'ordre. Il a souligné que la justice n'a pas su identifier les responsables des lancers de grenades. Cette situation soulève des questions sur la responsabilité des autorités en matière de maintien de l'ordre.

Antoine Boudinet, engagé contre les violences policières, avait également été conseiller municipal à Bordeaux. Sa démission en décembre 2021 témoigne de son désenchantement face à la situation actuelle.

Conclusion

L'affaire d'Antoine Boudinet met en lumière les tensions persistantes entre les manifestants et les forces de l'ordre en France. La décision de la cour d'appel de Bordeaux de ne pas relancer l'enquête a provoqué un tollé. Elle soulève des interrogations sur la responsabilité et l'usage de la force par la police. La lutte pour la justice continue.

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