Un groupe communautaire sur WhatsApp diffuse des informations sur les raids d'immigration dans les quartiers de Washington. Ces informations sont souvent mélangées avec des données non vérifiées ou fausses. Malgré l'augmentation des interpellations, les autorités peinent à atteindre les objectifs d’expulsion fixés par Donald Trump.
Le nombre de vols de rapatriement depuis l'arrivée au pouvoir de Trump reste similaire à celui des derniers mois de la présidence de Joe Biden. Cette constatation provient de médias américains, qui s'appuient sur des données collectées par des défenseurs des sans-papiers. Toutefois, cela n'apaise pas les craintes des 14 millions d'étrangers concernés.
Les immigrants sans papiers choisissent souvent de se cacher pour éviter les raids. Cela les pousse même à retirer leurs enfants de l'école, selon des groupes de soutien. Elizabeth, mère de cinq enfants, préfère ne pas s'exposer à des informations non vérifiées et reste vigilante dans son environnement. « Quand on ne sait pas ce qui se passe, c’est la peur qui l’emporte », affirme-t-elle.
Rosario, 35 ans, évite de sortir depuis le retour de Trump. Son principal lien avec l'extérieur est un groupe WhatsApp, où elle reçoit des informations sur les raids de l'ICE. « On se tient informé grâce au groupe, ça aide à avoir un peu moins peur, mais la peur est toujours là », explique-t-elle.
Lorsque Rosario reçoit des messages sur des arrestations dans son quartier, elle ressent immédiatement de la panique. Il est difficile de vérifier la véracité des informations. Elle s’appuie sur ces messages pour organiser ses déplacements quotidiens, que ce soit pour le travail ou pour faire des courses.
Beaucoup d'immigrés craignent que les raids ne ciblent également les écoles. L'administration Trump a déclaré qu'elle ne considérait pas ces lieux comme des zones d'asile. Cependant, plusieurs vidéos montrant des arrestations se sont révélées être des faux, ajoutant à la confusion ambiante.
Dans ce climat d’angoisse, faire la part entre le vrai et le faux devient un véritable défi. Le directeur d'un groupe de soutien aux migrants, qui souhaite rester anonyme, souligne que « dans le climat d’angoisse actuel, il est difficile de faire la part du vrai et du faux ». Cette situation exacerbe la peur parmi les sans-papiers, qui se sentent de plus en plus vulnérables.
La désinformation joue un rôle clé dans le maintien de cette peur. Les immigrants se retrouvent pris au piège d'un cycle où l'incertitude et la méfiance alimentent leurs angoisses quotidiennes.
Les immigrants sans papiers aux États-Unis vivent dans un climat de peur alimenté par des informations souvent non vérifiées. Malgré les efforts des groupes de soutien, la désinformation complique leur situation. La vigilance et la solidarité au sein de la communauté restent essentielles pour naviguer dans cette réalité difficile.