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Apologie de terrorisme : L'élu et influenceur Ismaël Boudjekada demeure en détention provisoire

Publié le : 28 mai 2025

Arrestation d'Ismaël Boudjekada

Ismaël Boudjekada a filmé son arrestation en direct sur Tik Tok. Il est entré dans le box avec un demi-sourire, contrastant avec ceux qui y comparaissent habituellement. Ce conseiller municipal d’opposition de Grand-Charmont a comparu devant la chambre de l’instruction au tribunal judiciaire de Paris.

Circonstances de l'arrestation

Déjà condamné en juin 2024 pour apologie du terrorisme, il faisait l’objet de deux mandats de recherche. Ces enquêtes ouvertes par le parquet de Paris concernent la divulgation de données personnelles et à nouveau l'apologie du terrorisme. Il a été interpellé à l’aéroport de Bâle Mulhouse, en provenance d’Arabie saoudite.

Après avoir été placé en garde à vue, il a été déféré le 5 mai aux comparutions immédiates. Il a demandé un renvoi de l’audience pour préparer sa défense. En attendant le procès prévu le 5 juillet, il a été placé en détention provisoire.

Publications controversées

La présidente de la 23e chambre correctionnelle a rapidement abordé les faits. À 29 ans, Boudjekada, qui compte plus de 500 000 followers, est poursuivi pour diverses publications sur X, Instagram et TikTok. Il a déclaré que la mort de 1 200 civils israéliens lors des attaques du 7 octobre 2023 était « un peu méritée ».

Ces propos ont suscité de vives réactions politiques et un signalement à la justice par le ministre de l’Intérieur. Il est également soupçonné de doxing, ayant divulgué les noms de ses menaces de mort sur les réseaux sociaux.

Utilisation des réseaux sociaux

Boudjekada utilise son placement en détention provisoire comme un tremplin pour sa communication. À son arrivée à l’aéroport, il portait un tee-shirt avec l’inscription « Mon seul crime, défendre la Palestine ». Il a également écrit une lettre ouverte dénonçant les irrégularités de procédure à son encontre.

Dans cette lettre, il accuse la justice de violer ses libertés fondamentales. Il évoque des méthodes dépassées et dénonce une instrumentalisation de la justice pour sanctionner ses opinions politiques, tout en annonçant la parution de son livre « Porteurs d’espoir ».

Déclarations au tribunal

Lors de l’audience, il a déclaré : « Je ne me bats pas pour moi, je me bats pour une cause ». Cette affaire soulève des questions sur la frontière entre la critique politique et l’incitation à la haine, dans un contexte de tensions liées au conflit israélo-palestinien.

Boudjekada se considère comme un défenseur des libertés fondamentales. Il a exprimé sa fierté d’être présent devant le tribunal, affirmant que sa situation n’a pas été prise en compte, malgré sa fonction d’élu à Grand-Charmont.

Refus de remise en liberté

En l’absence de nouveaux éléments, le parquet a refusé sa demande de remise en liberté. Son déplacement récent à l’étranger soulève des doutes quant à sa situation. L'affaire sera jugée le 3 juillet, marquant un tournant dans cette affaire complexe.

Conclusion

Le cas d'Ismaël Boudjekada met en lumière les enjeux délicats de la liberté d'expression et de la justice. Alors que son procès approche, il reste au centre d'un débat intense sur les limites de la critique politique. Cette situation soulève des questions importantes sur le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion des opinions.

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