Les boulangeries de la Gaza ont été contraintes de fermer mardi en raison d'un manque de farine et de diesel. Cette situation est le résultat d'un blocus israélien qui dure depuis un mois, empêchant l'entrée de nourriture et d'aide dans le territoire.
Abdel Nasser Al-Ajrami, président de l'Association des Propriétaires de Boulangeries de Gaza, a annoncé la fermeture des 19 boulangeries restantes. Ces établissements dépendaient de l'aide du Programme Alimentaire Mondial (WFP). Selon Al-Ajrami, il n'y a plus de boulangeries opérationnelles dans la région.
Il a déclaré : "Nous appelons le monde à faire pression sur l'occupation [israélienne] pour ouvrir les passages afin d'éviter l'aggravation de la famine dans la bande de Gaza."
Amjad Al-Shawa, directeur général d'un réseau d'ONG palestiniennes, a souligné que Gaza traverse sa "pire phase" de la guerre. La suspension de l'aide et des biens aggrave les conditions de vie de la population, qui est de nouveau déplacée et sous les bombardements israéliens.
Al-Shawa a averti que cette situation affectera principalement les enfants, les femmes et les personnes âgées. Les boulangeries, qui servaient des centaines de milliers de personnes, ont dû fermer leurs portes.
Depuis le 2 mars, aucune aide humanitaire n'est entrée dans la bande de Gaza, Israël affirmant que cela vise à faire pression sur le groupe militant Hamas pour libérer les otages. Cette fermeture prolongée a coupé toutes les sources de nourriture, de carburant et de médicaments pour les civils.
Les agences de l'ONU ont tiré la sonnette d'alarme, prévenant que la famine pourrait survenir si le blocus n'était pas levé. La pénurie d'eau potable s'aggrave également, après que la dernière station de désalinisation a été privée d'électricité.
Les groupes humanitaires préviennent d'une montée catastrophique de la faim et de la malnutrition. Malgré ces avertissements, Israël conteste qu'il y ait une pénurie, affirmant que suffisamment de nourriture a été introduite pendant la trêve de six semaines avec Hamas.
Mohammed al-Kurd, père de 12 enfants, a déclaré que ses enfants vont se coucher sans dîner. "Nous leur disons d'être patients et que nous apporterons de la farine demain", a-t-il partagé, soulignant l'angoisse de nombreuses familles.
La situation à Gaza est critique. La fermeture des boulangeries et l'absence d'aide humanitaire exacerbent une crise déjà désastreuse. Les appels à l'aide se multiplient, mais les conditions de vie continuent de se détériorer rapidement.