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La Bourse, La Vie et Les Gouvernements

Publié le : 16 février 2025

Introduction

Le patrimoine des plus grandes fortunes espagnoles a de nouveau connu une croissance à deux chiffres en 2024, selon notre rapport annuel. Cette augmentation est principalement due à la bonne performance des marchés financiers. En effet, l'Ibex a progressé de 14 % et le patrimoine des grandes fortunes a augmenté de 27 %.

Comparaison des comportements d'épargne

Il est intéressant de noter que les habitudes d'épargne des riches sont souvent déconnectées de celles du citoyen moyen en Espagne et en Europe. En Europe, les gens épargnent beaucoup, environ 13 % de leurs revenus, mais une part importante de cette épargne est conservée sur des comptes courants. Cela représente un montant de 11,5 billions d'euros, ce qui entraîne un risque faible et des rendements également limités.

En revanche, les Américains investissent beaucoup plus. Ils conservent seulement 10 % de leurs réserves dans des produits à faible risque, tandis que 80 % de leur capital est investi dans les marchés financiers. Cela signifie que les entreprises américaines attirent beaucoup plus de capital, tant des grandes fortunes que des citoyens ordinaires.

Impact sur l'économie

Lorsque l'on critique les grands fonds de capital étranger qui achètent des actifs espagnols, il est souvent oublié que ces investissements proviennent également des plans d'épargne ou de retraite de milliers de familles. Les implications de ces investissements sur la politique économique des pays sont étroitement liées aux comportements d'épargne des citoyens.

Aux États-Unis, quel que soit le parti au pouvoir, les gouvernements encouragent généralement la productivité et l'innovation des entreprises. Les actionnaires, qui sont aussi des électeurs, ressentent une connexion entre leur richesse et la performance de leurs investissements, influençant ainsi leur comportement aux urnes.

Différences en Europe

Cette connexion entre richesse et politique n'existe pas dans la plupart des pays européens, et encore moins en Espagne. Dans ce pays, une grande partie de l'épargne est gérée par l'État via les cotisations sociales ou investie dans l'immobilier. Ainsi, l'effet de richesse en Espagne dépend davantage des prix immobiliers que de la performance de l'Ibex.

Les propriétaires se sentent souvent plus pauvres lorsque la valeur de leurs biens immobiliers diminue. Les modèles d'épargne présentent des avantages et des inconvénients, mais il semble que le monde s'oriente vers une investissement massif dans la technologie, ce qui comporte certains risques.

Conclusion

Il est donc possible que le point d'équilibre entre l'épargne et l'investissement soit de plus en plus proche de celui des États-Unis. De plus, les Européens pourraient manquer d'éducation financière pour naviguer efficacement dans ce paysage en évolution. La nécessité d'adapter nos comportements d'épargne et d'investissement est plus pressante que jamais.

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