Le conflit américain sur le territoire iranien a des répercussions sur le marché, mais celles-ci sont moins intenses que prévu. Les investisseurs semblent garder leur calme face à l'incertitude. À moins que la guerre n'escalade, la réaction du régime de Teheran reste à surveiller.
Les marchés boursiers ne montrent pas de signes de panique. Par exemple, le prix du Brent européen a connu une légère hausse, atteignant 73 dollars le baril. De même, le West Texas a augmenté de 1,5%, atteignant 75 dollars. Les investisseurs semblent donc adopter une attitude prudente.
Les marchés européens ouvrent avec une volatilité plus importante que celle observée en Asie. L'Ibex 35 a chuté de 0,5%, tandis que la Bourse allemande a perdu 0,4%. Paris et l'EuroStoxx 50 suivent également cette tendance baissière.
Le FTSE Mib italien est particulièrement touché, affichant une perte de 0,8%. Cette situation traduit une inquiétude croissante parmi les investisseurs face à l'évolution du conflit.
Ce dimanche, le Parlement iranien a approuvé le blocage du détroit d'Ormuz après l'attaque américaine sur des installations nucléaires. Ce passage maritime est crucial, car il représente 20% du pétrole mondial. La Chine, qui dépend fortement de ce pétrole, pourrait jouer un rôle clé dans la résolution du conflit.
Les États-Unis auraient demandé à la Chine d'intervenir pour éviter la fermeture du détroit. Toutefois, les analystes de Bloomberg estiment que le régime iranien agit seul, sans soutien significatif de ses alliés traditionnels comme la Russie.
Les analystes de JP Morgan mettent en garde : chaque changement de régime dans la région a historiquement entraîné une hausse des prix du pétrole, atteignant parfois jusqu'à 76%. Goldman Sachs n'exclut pas un prix supérieur à 110 dollars le baril si le détroit reste fermé un mois.
Les interruptions sélectives dans l'approvisionnement en pétrole pourraient également être une option. Les analystes du Commonwealth Bank of Australia soulignent que cette méthode pourrait être plus efficace pour disperser les navires pétroliers que de fermer le détroit d'Ormuz.
En résumé, le conflit américain en Iran a des répercussions mesurées sur le marché. Les investisseurs restent prudents, surveillant de près l'évolution de la situation. Les prévisions des analystes financiers laissent entrevoir un avenir incertain, avec des prix du pétrole potentiellement élevés si le conflit s'intensifie.