À la clôture à Paris, l’indice CAC 40 a enregistré une hausse de 3,83 %, atteignant 7 126,02 points, soit un gain de 263,00 points. Ce rebond a été provoqué par un revirement significatif de la politique commerciale de Donald Trump, qui a suspendu plusieurs surtaxes douanières, à l'exception de celles imposées à la Chine.
Les marchés européens ont suivi cette dynamique positive, avec Londres en hausse de 3,04 % et Francfort de 4,53 %. Cependant, malgré cette remontée, ils ne parviennent pas à compenser les pertes accumulées au cours des dix derniers jours, qui se chiffrent entre 6 et 8 % depuis le début d’avril.
À Paris, les banques ont particulièrement bénéficié de cette tendance, après avoir subi de fortes pertes la veille. BNP Paribas a augmenté de 5,41 % à 67,23 euros, tandis que Société Générale a progressé de 5,27 % à 36,17 euros. Crédit Agricole a également vu son action grimper de 2,07 % à 15,29 euros.
Les valeurs industrielles, notamment dans l’aéronautique, ont également connu un soulagement notable. Airbus a gagné 4,48 % à 139,46 euros, et des entreprises comme ArcelorMittal et Saint-Gobain ont vu leurs actions augmenter respectivement de 4,11 % et 7,03 %.
Malgré le rebond en Europe, Wall Street a montré des signes d’inquiétude. Le lendemain d'une forte hausse, le Dow Jones a chuté de 3,44 %, et l’indice Nasdaq a perdu 5,01 %. Les investisseurs restent méfiants face aux incertitudes économiques liées à la politique commerciale de Trump.
Alexandre Hezez, stratégiste, souligne que le climat de défiance persiste. Les droits de douane universels de 10 % restent en vigueur, malgré les annonces récentes. De plus, la Chine subit des surtaxes qui atteignent 145 %, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les échanges commerciaux.
Dans ce contexte, l’or a atteint un nouveau record, dépassant 3 171 dollars l’once, en tant que valeur refuge. En revanche, le dollar a chuté à son plus bas niveau depuis plus de dix ans par rapport au franc suisse, perdant 3,69 %.
Les prix du pétrole ont également été affectés, avec une baisse significative due aux attentes d'une demande mondiale plus faible. Le baril de Brent a perdu 3,45 %, tandis que le WTI a cédé 3,92 %.
En résumé, bien que le marché européen ait connu une remontée significative, les incertitudes économiques demeurent. Les investisseurs restent prudents face aux implications de la politique commerciale de Donald Trump et aux tensions internationales. La volatilité des marchés pourrait se poursuivre, rendant la situation délicate pour les acteurs économiques.