
Ce samedi, des agriculteurs bloquent encore plusieurs routes et autoroutes en Occitanie pour exprimer leur mécontentement face à la gestion gouvernementale de la dermatose bovine. Bien qu'une grande partie des blocages ait été levée, la pression demeure. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a déclaré que plus de 50 % des 750 000 bovins du Sud-Ouest ont été vaccinés.
Elle a précisé que l'objectif est d'atteindre 80 % de vaccination avant mercredi. Actuellement, 50,7 % du cheptel des dix départements concernés est vacciné, ce qui représente 361 079 bovins. Depuis le 29 juin, 115 foyers de dermatose ont été détectés en France, entraînant l'abattage total des élevages touchés.
Malgré la levée des barrages en Nouvelle-Aquitaine, des blocages persistent. La gendarmerie a signalé des interventions sur l’A75, à Buisson et Sévérac d’Aveyron, ainsi que sur l’A64 à Carbonne. D'autres blocages sont également présents sur la RN88 à Baraqueville et la RD1124 à Ordan-Larroque, à l'entrée d'Auch.
Vincent Arbusti, porte-parole de la Coordination rurale du Gers, a exprimé la détermination des agriculteurs en affirmant : « Les fêtes de Noël sont passées, on est prêt à faire le premier de l’an. » Cette déclaration souligne la volonté des agriculteurs de maintenir la pression sur le gouvernement.
Dans la nuit de vendredi à samedi, des agriculteurs ont déversé de la paille et des déchets devant la préfecture du Gers. Cette action vise à protester contre l’abattage des troupeaux entiers à chaque détection de cas de dermatose. Les agriculteurs estiment que cette méthode est excessive et inefficace.
Depuis le début de l’épidémie de dermatose nodulaire de la peau (DNC) en Savoie cet été, l’État a mis en place une stratégie basée sur trois piliers : l’abattage systématique des troupeaux, la vaccination et la restriction des mouvements. Cependant, cette approche est vivement contestée par de nombreux agriculteurs.
Les syndicats agricoles, notamment la Coordination rurale et la Confédération paysanne, expriment leur désaccord avec la stratégie de l'État. Ils considèrent que l'abattage des troupeaux entiers à chaque détection de cas est inacceptable et inefficace. Ces organisations représentent une part significative des agriculteurs en France.
Les tensions restent vives entre les agriculteurs et le gouvernement, et les actions de protestation pourraient se poursuivre tant que des solutions satisfaisantes ne seront pas trouvées. Les agriculteurs demandent une gestion plus humaine et raisonnée de la situation.
Les blocages en Occitanie illustrent la frustration des agriculteurs face à la gestion de la dermatose bovine. Avec plus de 50 % des bovins vaccinés, l'objectif reste ambitieux. Les syndicats continuent de contester les méthodes d'abattage, appelant à une réévaluation des stratégies mises en place par le gouvernement.