Le box-office britannique continue de montrer des chiffres en dessous des niveaux d'avant la pandémie. Un rapport récent révèle que, malgré une production accrue de films et d'émissions de télévision, les revenus restent préoccupants. Cependant, le directeur général du BFI, Ben Roberts, exprime un optimisme prudent concernant la santé de l'industrie.
En 2024, le revenu total du box-office au Royaume-Uni s'élevait à 979 millions de livres, avec le musical Wicked en tête, générant 59,6 millions de livres en ventes de billets. Bien que ce chiffre soit légèrement inférieur à celui de 2023, il demeure 22 % en dessous de 2019, en partie à cause des grèves à Hollywood et des conséquences de la pandémie de Covid.
Le rapport souligne une augmentation significative des productions au Royaume-Uni, avec des dépenses atteignant un montant record de 5,6 milliards de livres pour les projets de films et de télévision britanniques. Cela démontre la force du Royaume-Uni en tant que destination de premier plan pour le cinéma, selon M. Roberts.
Il a déclaré que les industries cinématographiques et télévisuelles britanniques continuent d'être une puissance créative, générant des investissements et des emplois. Toutefois, il a également noté que les chiffres ne racontent pas toute l'histoire, soulignant une baisse de 22 % des dépenses en télévision haut de gamme, ce qui indique que de nombreux acteurs de l'industrie ressentent une pression croissante.
Malgré un regain d'intérêt pour les films, les cinémas font face à d'importants défis. Le changement des habitudes de visionnage dû au streaming a affecté l'afflux de spectateurs. M. Roberts a reconnu que des cinémas à travers le pays peinent à prospérer, et bien qu'aucune solution simple n'ait été trouvée, cela reste une priorité pour l'industrie.
De plus, plusieurs cinémas indépendants ont fermé ou sont menacés de fermeture. Des chaînes commerciales comme Cineworld ont également dû faire face à des difficultés, entraînant la fermeture de plusieurs établissements au cours de l'année dernière.
Adrian Wootton, directeur général de la British Film Commission, a déclaré que les fermetures de cinémas peignent un tableau problématique pour le cinéma britannique. Il a souligné l'importance de maintenir un écosystème créatif sain pour l'industrie cinématographique.
Malgré ces défis, il reste prudemment optimiste quant à l'avenir. Il a évoqué l'importance de l'année 2024 comme une année de transition, où le marché s'ajuste pour atteindre un nouveau normal. L'introduction de nouveaux crédits d'impôt et l'augmentation des investissements dans les films et la télévision haut de gamme par les services de streaming sont des signes encourageants.
En résumé, bien que le box-office britannique montre encore des signes de faiblesse par rapport aux niveaux d'avant la pandémie, l'industrie cinématographique fait preuve de résilience. Avec une production en hausse et un intérêt renouvelé pour les films, il est essentiel de rester attentif aux évolutions du marché. L'optimisme de la direction du BFI pourrait bien ouvrir la voie à un avenir plus radieux pour le cinéma au Royaume-Uni.