Imane Khelif, championne olympique de boxe, continue son combat pour boxer librement. Elle a récemment attaqué la nouvelle réglementation de World Boxing, qui impose des tests de féminité, devant la justice sportive. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé cette action en justice, soulignant l'importance de cette affaire.
Au cœur d'une polémique concernant son genre, Khelif conteste l'interdiction de participer aux compétitions internationales sans un test chromosomique préalable. Le TAS n'a pas encore fixé de date pour l'audience, mais cette affaire pourrait avoir des répercussions importantes sur l'avenir des athlètes.
Imane Khelif demande l'annulation d'une décision de World Boxing, qui l'a exclue du tournoi d'Eindhoven. Ce tournoi était la première compétition soumise à la nouvelle réglementation. Elle souhaite participer sans test aux Mondiaux à Liverpool, qui se déroulent jusqu'au 14 septembre.
Cependant, le TAS a déjà indiqué que la demande de Khelif n'a que peu de chances d'aboutir. En effet, l'appel de la boxeuse algérienne, déposé le 5 août, n'a pas obtenu d'effet suspensif. Actuellement, les parties échangent des mémoires écrits, et une audience sera programmée avec leur accord.
Lors des Jeux de Paris, Khelif a été la cible d'attaques et de démarches de désinformation. Elle a été présentée comme un "homme combattant des femmes", ce qui a amplifié la controverse autour de sa participation. Malgré cela, elle a réussi à s'imposer en finale des -66 kg.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les athlètes en matière d'identité de genre. La boxeuse de 26 ans continue de lutter pour se faire entendre dans un environnement hostile.
La requête de Khelif pourrait ouvrir la voie à un débat judiciaire sur les tests génétiques dans le sport mondial. Ces tests, qui ont été en vigueur aux JO entre 1968 et 1996, visent à établir le sexe biologique des athlètes. Cette situation soulève des questions éthiques et sociales importantes.
Le test PCR conditionne l'accès à la catégorie féminine à l'absence de "gène SRY", situé sur le chromosome Y. Cette méthode, vantée pour sa simplicité, pourrait écarter les athlètes transgenres et certaines femmes considérées comme féminines mais présentant des chromosomes XY.
Imane Khelif est au cœur d'une affaire qui pourrait redéfinir les règles de participation dans le sport. Son combat pour une boxe libre et sans tests de féminité soulève des questions cruciales sur l'identité de genre et l'égalité dans le sport. L'issue de cette affaire pourrait influencer l'avenir des compétitions féminines à l'échelle mondiale.