En région Eure, Anthony Boscher continue son engagement pour sensibiliser le public à la spondylarthrite ankylosante, une maladie dégénérative très handicapante. Bien qu'il ait raccroché ses gants de boxe, son combat se déroule jusqu'à l'Assemblée nationale. Lors de notre précédente rencontre, il y a deux ans, il se préparait à remonter sur le ring.
Originaire de Deauville, cet ancien agent territorial a longtemps pratiqué la boxe à Levallois-Perret. En juin 2023, il a décidé d'affronter un jeune boxeur de L’Aigle, récemment diagnostiqué de la même maladie. Son but était de montrer que la maladie peut être combattue comme un adversaire.
« Ce fut dur », confie-t-il. « J’en suis ressorti avec une commotion cérébrale et de multiples contusions. » Malgré ces blessures, il a vu ce combat comme une opportunité pour sensibiliser sur la maladie et donner une voix à ceux qui souffrent en silence.
Suite à son combat, Anthony a créé une association et a collaboré avec le député Kévin Mauvieux. Ensemble, ils ont organisé la projection de son documentaire « Spondyfight » à l'Assemblée nationale. Malheureusement, un incident s'est produit lorsque l'accès a été refusé à une personne en fauteuil roulant.
« Exclure une personne handicapée pour un film sur le handicap, c’est un peu moyen », souligne-t-il. Ce moment a mis en lumière l'importance de l’accessibilité dans les lieux publics, un sujet qu'il a porté auprès des parlementaires.
Le 11 avril, Yaël Braun-Pivet a répondu à Anthony, exprimant son engagement envers l'accessibilité. Elle a reconnu les lacunes de la salle de projection et a promis des améliorations dans les trois prochaines années. « Je veille personnellement à ce que les travaux prévus respectent les normes d’accessibilité universelle », a-t-elle déclaré.
Anthony Boscher a apprécié cette réponse, soulignant l'importance de l'inclusion pour tous les citoyens, quelle que soit leur situation de handicap.
Malgré l'arrêt de la boxe en raison de risques de séquelles, Anthony Boscher continue de se battre pour sa cause. Il pratique le vélo d’appartement et la marche pour rester actif. Son objectif est d'ouvrir un numéro d'appel pour les malades et leurs aidants, afin de répondre à leurs questions et partager des expériences.
« J’ai encore plus envie de me battre. On ne lâche rien », déclare-t-il avec détermination. Son film « Spondyfight » sera projeté lors de divers événements, contribuant à la sensibilisation sur la spondylarthrite ankylosante.
Anthony Boscher est un exemple de résilience et de détermination face à la spondylarthrite ankylosante. Son engagement pour la sensibilisation et l'accessibilité continue d'inspirer de nombreuses personnes. Grâce à ses efforts, il espère améliorer la vie des patients et faire entendre leur voix.