
La situation de Jair Bolsonaro devient de plus en plus complexe. Un ex-président qui évoque une paranoïa, un incident avec un appareil de soudage, et des tensions avec le président des États-Unis, Joe Biden, sont des éléments marquants de cette saga. Ce dimanche, Bolsonaro a déclaré avoir subi un brouillard psychotique dû à des médicaments, suite à un étrange échange avec une fonctionnaire judiciaire.
Lors d'une visite à son domicile, une fonctionnaire de la Secrétariat de l'Administration Pénitentiaire a été alertée par un incident avec le bracelet électronique de Bolsonaro. Ce dernier a avoué avoir introduit un appareil de soudage dans son domicile, provoquant une alerte au Centre Intégré de Surveillance Électronique. L'interrogation de la fonctionnaire a révélé un état de confusion chez l'ex-président.
Le juge Alexandre de Moraes a décidé de mettre fin à la domiciliation de Bolsonaro, ordonnant son transfert vers une prison de la Policía Federal. Cette décision fait suite à une condamnation de 27 ans et 3 mois de prison pour avoir tenté de renverser le gouvernement.
Les proches de Bolsonaro affirment qu'il est en proie à une paranoïa concernant des écoutes potentielles via son bracelet électronique. Ce sentiment d'angoisse pourrait être exacerbé par son isolement, après avoir été entouré d'une équipe de conseillers durant sa présidence. L'absence de soutien a contribué à son état mental fragile.
Ce dimanche, Bolsonaro a nié tout projet d'évasion lors d'une audience à Brasilia. La juge a décidé de maintenir sa détention après avoir examiné les circonstances de son arrestation. Il a également révélé avoir commencé à prendre des médicaments quelques jours avant les événements qui ont conduit à sa détention.
Le président Luiz Inácio Lula da Silva, présent à la Sommet du G20 à Johannesburg, a commenté la situation en affirmant que la justice a pris une décision appropriée. Lula a souligné que Bolsonaro a eu droit à un procès équitable, et que la justice a tranché après une enquête approfondie.
Les déclarations de Donald Trump, qualifiant l'incarcération de Bolsonaro de dommage, ont été rejetées par Lula, qui a affirmé que le Brésil est un pays souverain et que ses décisions judiciaires sont indépendantes.
Ce lundi, la Première Chambre du Supreme Tribunal Federal décidera du sort de Bolsonaro. Si la décision de Moraes est confirmée, sa détention préventive pourrait se prolonger indéfiniment. Les avocats de l'ex-président ont jusqu'à ce lundi pour déposer un nouvel appel concernant les condamnations.
Avec une peine de plus de huit ans, Bolsonaro devra purger sa sentence en régime fermé, ce qui signifie qu'il sera incarcéré. La situation demeure tendue, et le dénouement de cette affaire pourrait survenir dans les prochains jours.
La saga de Jair Bolsonaro continue d'évoluer avec des rebondissements inattendus. Entre problèmes de santé mentale, tensions politiques et décisions judiciaires, l'avenir de l'ex-président reste incertain. Les événements récents soulignent l'importance de la surveillance judiciaire et des droits de l'homme dans un contexte aussi complexe.