La brasserie Oland menace de quitter la Nouvelle-Écosse face à des hausses imminentes des tarifs de l'eau

La menace de départ de la brasserie Oland

Une marque emblématique d'Halifax, la brasserie Oland, envisage de quitter la province en raison de l'augmentation imminente des tarifs d'eau. Cette décision potentielle découle de la nécessité de réduire les coûts d'exploitation, face à la hausse des tarifs des services publics et d'autres frais liés à l'activité.

Lettre à la Commission de réglementation

Dans une lettre adressée à la Commission de réglementation et d'appels de la Nouvelle-Écosse, Oland a exprimé ses préoccupations. Le directeur général, Frederick Tofflemire, a déclaré que ces augmentations de tarifs compliqueraient considérablement les affaires dans la province. Il a souligné que les coûts supplémentaires mettraient en péril la production actuelle et la capacité d'augmenter la production.

Oland a mentionné que les augmentations proposées, qui varient de 15,8 % à 24,5 %, ajoutent une pression supplémentaire déjà ressentie à cause de la hausse des prix de l'énergie et des taxes. Cela pourrait inciter la brasserie à envisager des emplacements plus abordables pour ses opérations.

Réactions des experts

Lisa Watson, professeure à l'Université St. Francis Xavier, a commenté la situation. Elle a suggéré qu'Oland pourrait facilement déménager, étant donné que la brasserie appartient à Labatt, qui fait partie d'Anheuser-Busch InBev. Cependant, elle a mis en doute la sincérité de la menace de départ, la qualifiant de manœuvre pour attirer l'attention des régulateurs.

Watson a également noté que les produits Oland bénéficient d'une forte fidélité en raison de leurs racines maritimes. Elle a suggéré que l'impact sur la marque pourrait influencer toute décision de déménagement.

Améliorations de l'environnement commercial

Malgré les préoccupations d'Oland, Duncan Robertson, de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes, a souligné les récentes améliorations de l'environnement commercial en Nouvelle-Écosse. Il a mentionné la réduction des taux d'imposition des petites entreprises et l'augmentation du seuil d'accès à ces taux comme des avancées positives.

Cependant, il a également averti que les augmentations des tarifs des services publics posent des défis importants. Robertson a insisté sur la nécessité d'une prévisibilité dans les tarifs pour permettre aux entreprises de planifier efficacement leurs opérations.

Conclusion

La situation actuelle de la brasserie Oland met en lumière les défis auxquels sont confrontées les entreprises en Nouvelle-Écosse. Les augmentations des tarifs d'eau, combinées à d'autres coûts croissants, pourraient forcer Oland à reconsidérer sa présence dans la province. La réponse des régulateurs et des décideurs sera cruciale pour l'avenir de cette icône locale.