Le Brésil, en tant que principal fournisseur d'acier pour les États-Unis, se trouve dans une situation délicate face aux annonces du président Donald Trump. Celui-ci prévoit d'imposer un tarif universel de 25 % sur les importations d'acier et d'aluminium. Le gouvernement brésilien, dirigé par Luiz Inácio Lula da Silva, évite le terme "représailles" et préfère parler de "réciprocité".
Cette approche vise à éviter une escalade avec Trump. De plus, certains secteurs de l'administration craignent que des pays comme l'Argentine et Israël, malgré leurs différences, ne s'alignent sur les États-Unis si la situation se détériore. Folha de Sao Paulo mentionne également l'Arabie Saoudite dans ce contexte.
Les tarifs de Trump représentent un sérieux problème pour l'industrie métallurgique brésilienne. En effet, 48 % des exportations brésiliennes d'acier sont destinées aux États-Unis. Cela soulève des inquiétudes au sein du gouvernement, qui envisage des mesures pour contrer ces tarifs.
Récemment, le Brésil a étudié la possibilité de taxer les plateformes numériques américaines telles que Meta, Facebook, Google et Amazon. Cependant, cette initiative a été suspendue en raison de la crainte d'une réaction négative du public, similaire à celle provoquée par la plateforme de paiements Pix.
Malgré les annonces de Trump, les marchés brésiliens n'ont pas réagi de manière négative. Selon Giles Coghlan, analyste de marchés, l'exemple du Mexique et du Canada, qui ont obtenu un gel des mesures de Trump, influence cette perception. Les marchés estiment qu'il s'agit davantage de rétorique que d'une menace réelle.
Coghlan a déclaré à Reuters que les investisseurs perçoivent cette situation comme une négociation émotionnelle plutôt qu'une véritable crise économique. Cela pourrait expliquer la stabilité actuelle des marchés brésiliens face à ces défis.
En résumé, le Brésil navigue prudemment entre la réaction et la réciprocité face aux tarifs d'importation de Trump. Avec une industrie métallurgique fortement dépendante des États-Unis, le gouvernement doit peser ses options. Les réactions du marché, pour l'instant, semblent refléter une confiance relative dans la gestion de cette situation complexe.