Le gouvernement brésilien a récemment approuvé l'adhésion à OPEC+, un groupe de grandes nations exportatrices de pétrole. Cette décision marque une évolution significative pour le pays, qui se prépare à accueillir le sommet climatique des Nations Unies dans neuf mois. Le ministre de l'Énergie a déclaré que le Brésil ne devrait pas avoir honte de sa production pétrolière.
Le Conseil National de la Politique Énergétique a donné son approbation en réponse à une invitation officielle reçue en 2023. OPEC+ comprend les 12 membres d'OPEC, ainsi que 10 autres nations productrices de pétrole, dont la Russie, qui est de loin la plus grande.
Bien que les membres non-OPEC s'engagent à coopérer avec OPEC, le Brésil n'aura aucune obligation contraignante comme des réductions de production. Selon le ministre des Mines et de l'Énergie, Alexandre Silveira, la participation du Brésil se limite à un forum pour discuter des stratégies entre pays producteurs.
Le président Luiz Inacio Lula da Silva, qui a commencé son troisième mandat en 2023, se présente comme un défenseur de l'environnement. Il a œuvré pour réduire la déforestation en Amazonie et protéger les droits des peuples autochtones. Cependant, il soutient également que les nouvelles recettes pétrolières pourraient financer une transition vers une énergie verte.
Récemment, Lula a pressé l'organisme de régulation environnementale du pays d'approuver des forages exploratoires près de l'embouchure de l'Amazone, une région d'une biodiversité exceptionnelle.
Le Brésil est le septième plus grand producteur de pétrole au monde, avec environ 4,3 millions de barils par jour, représentant 4 % de la production mondiale. En 2024, le pétrole brut est devenu le principal produit d'exportation du pays, dépassant le soja avec 13,3 % des ventes étrangères.
La quête de Lula pour augmenter la production pétrolière a suscité des critiques, surtout à l'approche du sommet climatique COP30 prévu en novembre. Les discussions climatiques visent à réduire l'utilisation des combustibles fossiles, qui contribuent aux émissions de gaz à effet de serre.
Suely Araujo, porte-parole de l'Observatoire du Climat, a déclaré que l'adhésion du Brésil à OPEC est un signe de recul du gouvernement. Elle a souligné que l'ouverture de nouvelles zones à l'exploration des combustibles fossiles indique un choix de solutions d'un passé révolu face aux défis actuels et futurs.
Cette situation soulève des questions sur la direction que prend le Brésil alors qu'il se prépare à accueillir un sommet mondial sur le climat, tout en renforçant sa position en tant que producteur de pétrole.
En somme, l'adhésion du Brésil à OPEC+ souligne un changement majeur dans sa politique énergétique. Alors que le pays tente de concilier production pétrolière et engagement climatique, les critiques se multiplient. La situation actuelle pose des défis importants pour l'avenir environnemental du Brésil.