« On A Merdé » : Trois agents de la Ville de Brest condamnés pour avoir agressé un SDF.

Condamnation des agents de la Brigade de tranquillité urbaine

Trois agents de la Brigade de tranquillité urbaine (BTU) de la ville de Brest ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis pour avoir agressé une personne sans domicile fixe. Cet incident remonte au 30 juin dernier, lorsque les agents sont intervenus à l'entrée d'un squat occupé par la victime.

Les agents ont été accusés d'avoir aspergé la victime de gaz lacrymogène après une première altercation. Ils ont tenté de justifier leur action en affirmant qu'ils cherchaient le chien de la victime, dans le cadre de leur mission contre la maltraitance animale.

Une brigade aux pouvoirs limités

Brest est la seule grande ville française sans police municipale, ce qui a conduit à la création de la BTU en novembre 2022. Cette brigade dispose de pouvoirs très limités, ce qui rend leur travail particulièrement difficile. Me François Buffeteau, l'avocat de la défense, a souligné la difficulté de leur métier, souvent confronté à la violence.

Les agents de la BTU ont exprimé leur manque de formation, affirmant avoir effectué six mois de terrain sans formation adéquate. Un prévenu a même déclaré n'avoir reçu que six jours de formation, un point contesté par l'avocat de Brest métropole qui a affirmé que chaque agent recevait plus de 125 heures de formation.

Réactions et conséquences

La création d'une police municipale à Brest est un sujet brûlant pour les prochaines élections municipales. Les partis de droite et les écologistes soutiennent cette initiative, tandis que le maire PS François Cuillandre et La France insoumise (LFI) s'y opposent fermement. Cette situation met en lumière les enjeux de sécurité et de gestion urbaine.

Les prévenus ont insisté sur le stress et la pression auxquels ils sont soumis au quotidien. Ils ont évoqué des situations de violence et d'alcoolisme qui compliquent encore plus leur travail. Cette affaire soulève des questions sur la gestion des forces de l'ordre dans les villes sans police municipale.

Conclusion

La condamnation des agents de la BTU de Brest met en lumière les défis auxquels ils font face. Leur manque de formation et les pouvoirs limités de leur brigade soulèvent des interrogations sur la sécurité urbaine. La nécessité d'une police municipale à Brest semble plus pressante que jamais, alors que les débats politiques s'intensifient.