Thierry Breton interdit de séjour aux États-Unis : Emmanuel Macron dénonce de « l’intimidation »
Condamnation de la décision américaine
La classe politique française, y compris le président de la République, a fermement condamné la décision de l’administration Trump d’interdire de séjour l’ancien commissaire européen Thierry Breton. Cette décision est perçue comme une atteinte à la souveraineté européenne. Emmanuel Macron a exprimé son indignation sur X, dénonçant ces mesures comme de l’intimidation.
Macron a précisé que la réglementation européenne en matière numérique s'applique en Europe pour garantir une concurrence loyale entre les plateformes. Il a souligné l'importance de défendre les lois, les principes et les intérêts européens face à cette sanction. Selon lui, cette décision illustre un combat pour la souveraineté européenne.
Réactions des politiques européens
Les réactions des politiques européens ont été vives. L’eurodéputé social-démocrate Raphaël Glucksmann a tempêté sur X, affirmant que cette sanction est un hommage au combat de Thierry Breton pour la souveraineté. Il a insisté sur le fait que l’Europe ne doit pas être considérée comme une colonie des États-Unis.
De son côté, Pierre Jouvet, secrétaire général du Parti socialiste, a qualifié cette décision de gravité extrême. Il a appelé à une réaction immédiate de la France et de l’Union européenne face à cette attaque, soulignant l'importance de la souveraineté numérique.
La position des eurodéputés
Nathalie Loiseau, eurodéputée (Horizons), a également réagi en avertissant que cette mesure attaque la souveraineté des Européens à décider de leurs lois. Elle a souligné la nécessité de défendre les droits européens contre les interventions extérieures.
Dans une perspective différente, le Rassemblement national (RN) a présenté des réactions plus nuancées. Sébastien Chenu, vice-président du RN, a critiqué l’administration Trump, mais deux eurodéputées ont exprimé une certaine compréhension de la décision américaine.
Contexte de la décision
La décision de l'administration Trump a été motivée par l'engagement de Thierry Breton pour une stricte régulation de la technologie et contre la désinformation en ligne. Breton, commissaire au Marché intérieur, a été l'artisan de la directive européenne sur les services numériques (DSA), qui impose des régulations aux plateformes.
Les États-Unis considèrent ces régulations comme une atteinte à la liberté d’expression. Thierry Breton a lui-même dénoncé un « vent de maccarthysme » en réponse à cette interdiction de séjour.
Conclusion
La décision de l’administration Trump d’interdire de séjour Thierry Breton a suscité une forte réaction au sein de la classe politique française et européenne. Elle met en lumière les tensions entre les États-Unis et l’Europe concernant la souveraineté numérique. Les politiques européens insistent sur la nécessité de défendre leurs lois et leurs principes face à des mesures qu'ils jugent injustes.
