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Des Britanniques peuvent être extradés pour le vol de bijoux à Tokyo

Publié le : 17 mai 2025

Extradition de Britanniques pour un vol à Tokyo

Deux hommes britanniques, accusés d'avoir volé des bijoux dans une boutique de luxe à Tokyo, peuvent être extradés vers le Japon suite à une décision judiciaire importante. Cette affaire, qui remonte à presque une décennie, implique Kaine Wright, 28 ans, et Joe Chappell, 38 ans, soupçonnés d'avoir dérobé des objets d'une valeur de 679 000 £ (environ 106 millions de yens).

Le vol s'est produit en novembre 2015 au sein de la célèbre boutique Harry Winston. Les autorités japonaises ont longtemps cherché à obtenir l'extradition des suspects, qui auraient agi sous couvert de clients. Récemment, le juge Goldspring a rejeté les recours des deux hommes contre leur extradition.

Décision judiciaire et implications

La décision de vendredi a été cruciale, car elle permet maintenant au ministre de l'Intérieur de décider si Wright et Chappell seront envoyés au Japon. Il est à noter qu'il n'existe pas de traité d'extradition entre le Royaume-Uni et le Japon, ce qui rendrait cette extradition historique.

Initialement, la demande d'extradition du Japon avait été refusée, mais la Haute Cour a annulé cette décision suite à un appel du gouvernement japonais. Dans ce jugement, le juge a reconnu qu'il existait un cas prima facie contre Chappell, ce qui signifie qu'il y a suffisamment de preuves pour soutenir une accusation.

Conditions carcérales et droits humains

Wright et Chappell ont exprimé des préoccupations concernant les conditions de détention au Japon, qu'ils considèrent comme arbitraires et en violation des normes internationales. Cependant, le gouvernement japonais a contesté ces affirmations, les qualifiant de fondamentalement erronées.

Le juge Goldspring a conclu que l'extradition serait compatible avec les droits humains de Wright et Chappell. Cela soulève des questions sur la manière dont les droits des suspects seront respectés une fois au Japon, notamment leur droit à un avocat et à des interrogatoires enregistrés.

Preuves et témoignages

Les preuves présentées par le Japon incluent des enregistrements de vidéosurveillance montrant les suspects arrivant à l'aéroport de Narita le 18 novembre 2015. De plus, des éléments matériels, tels qu'une veste Armani laissée sur les lieux, renforcent l'enquête.

Un professeur a comparé des images d'ePassport avec des captures d'écran de vidéosurveillance, concluant qu'il y a une forte probabilité que les hommes soient les mêmes. Des analyses ADN ont également été effectuées, associant des éclats de verre trouvés à l'endroit où les suspects ont séjourné avec ceux du magasin de bijoux.

Conséquences pour les suspects

Kaine Wright, ancien footballeur prometteur, a déjà purgé une peine de prison pour avoir tenté de vendre un vase Ming volé. Le ministre de l'Intérieur, Yvette Cooper, a maintenant 28 jours pour décider si elle acceptera la demande d'extradition du Japon ou si elle la rejettera.

Alors que l'affaire se développe, les implications de cette décision pourraient marquer un tournant dans les relations judiciaires entre le Royaume-Uni et le Japon. Les deux hommes attendent désormais la décision finale avec une attention particulière sur leurs droits.

Conclusion

Cette affaire d'extradition met en lumière des questions complexes liées aux droits humains et à la coopération internationale en matière de justice. La décision finale du ministre de l'Intérieur sera déterminante pour l'avenir de Wright et Chappell. Les enjeux sont élevés, tant sur le plan juridique que sur le plan des droits des individus concernés.

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