Deux ressortissants britanniques détenus en Iran

Arrest de deux ressortissants britanniques en Iran

Deux ressortissants britanniques, un homme et une femme, ont été arrêtés en Iran, comme l'a confirmé le ministère des Affaires étrangères. La première nouvelle de leur arrestation est venue des médias d'État iraniens, indiquant qu'ils étaient en garde à vue dans la ville de Kerman, accusés d'infractions à caractère sécuritaire non spécifiées. Bien qu'ils n'aient pas été nommés, une photographie floutée les montre en réunion avec l'ambassadeur britannique, Hugo Shorter, au bureau du procureur à Kerman.

Le ministère des Affaires étrangères déconseille actuellement tout voyage en Iran, en précisant que les ressortissants britanniques et les binationaux britannico-iraniens sont à un risque significatif d'arrestation, d'interrogatoire ou de détention. Ce contexte souligne la tension persistante entre le Royaume-Uni et l'Iran, exacerbée par les récentes arrestations.

Contexte des arrestations en Iran

Au cours des dernières années, l'Iran a procédé à l'arrestation de dizaines de personnes ayant la double nationalité ou une résidence permanente étrangère, souvent sur des accusations d'espionnage et de sécurité nationale. Parmi ces cas, au moins 15 personnes avaient des liens avec le Royaume-Uni. Cette tendance suscite des inquiétudes quant à la sécurité des ressortissants britanniques en Iran.

En 2023, l'Iran a exécuté Alireza Akbari, un ressortissant binationale britannique-iranien, condamné pour espionnage au profit du Royaume-Uni. Il a nié les accusations, affirmant avoir été torturé et contraint de confesser des crimes qu'il n'avait pas commis. Cette situation a intensifié les préoccupations sur la sécurité des ressortissants étrangers en Iran.

Échanges de prisonniers et dettes

Plus tard en 2023, l'environnementaliste Morad Tahbaz, citoyen britannique-américain-iranien, a été libéré dans le cadre d'un échange de prisonniers entre l'Iran et les États-Unis. Cet échange a également impliqué le transfert de 6 milliards de dollars de fonds iraniens gelés en Corée du Sud. Cela montre que les relations internationales peuvent parfois influencer la situation des prisonniers en Iran.

En 2022, les citoyens britannico-iraniens Nazanin Zaghari-Ratcliffe et Anoosheh Ashoori ont été libérés après que le Royaume-Uni a réglé une dette de 650 millions de livres envers l'Iran. Ces événements soulignent la complexité des relations diplomatiques et les enjeux liés aux droits des citoyens.

Conclusion

Les arrestations récentes de deux ressortissants britanniques en Iran mettent en lumière les risques auxquels sont confrontés les citoyens étrangers dans le pays. Le contexte des tensions politiques et des arrestations fréquentes de binationaux soulève des questions sur la sécurité et les droits humains. Il est crucial pour les ressortissants britanniques de rester informés et prudents lors de leurs déplacements en Iran.