La récente intervention des agents de la Guardia Civil au siège du PSOE a éclipsé d'autres événements, mais c'est l'entrée chez Adif qui aura des conséquences importantes à Bruxelles. En effet, la Commission Européenne a commencé à recueillir des informations sur de possibles fraudes touchant les fonds européens.
Le juge du Tribunal Suprême, Leopoldo Puente, a indiqué qu'il existe des indices suffisants concernant des "perceptions de prix en échange de concessions irrégulières". Il a ordonné aux agents de collecter toute la documentation relative à cinq adjudications d'une valeur de plus de 500 millions d'euros.
Parmi ces adjudications, quatre sont financées par des fonds européens, dont deux ont été demandés par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, pour faire face à la pandémie. Cette situation est particulièrement préoccupante pour l'image du gouvernement espagnol.
Un contrat clé entre Adif et la UTE Monforte, d'une valeur initiale de 7,3 millions d'euros, a été financé par le Fonds Next Generation. Ce contrat a été soumis par Daniel Fernández, déjà cité comme imputé. Ce dernier est lié à plusieurs autres accusés dans l'affaire.
Le gouvernement a également lié un autre contrat de 83,2 millions d'euros à un plan de récupération financé par les nouveaux fonds européens, ce qui soulève des questions sur la transparence des procédures d'adjudication.
La Commission Européenne a annoncé qu'elle ouvrirait une enquête sur les fonds européens liés aux travaux suspects. Un porte-parole a souligné que c'est à l'État membre de corriger les irrégularités, sinon la Commission pourrait intervenir pour récupérer les fonds.
Cette situation pourrait forcer María Jesús Montero à retirer les projets concernés des financements afin d'éviter des répercussions plus graves. Le juge a déjà ordonné la collecte de tous les documents relatifs à ces adjudications.
La situation actuelle met en lumière les enjeux politiques en Espagne, notamment avec les relations entre le gouvernement et la Commission Européenne. Le président de Telefónica, Marc Murtra, a récemment pris des décisions qui pourraient influencer le marché, notamment en vendant des filiales en Amérique latine.
Par ailleurs, le président de l'Eurogroupe, Paschal Donohoe, espère un troisième mandat, mais fait face à des défis, notamment la demande de réforme de la part de plusieurs États membres. Cela pourrait avoir des implications pour l'Espagne.
Les événements récents concernant Adif et les accusations de fraude aux fonds européens soulignent l'importance de la transparence et de la responsabilité au sein du gouvernement espagnol. La suite des événements sera cruciale pour l'avenir politique et économique du pays.