BUENODIA

Von Der Leyen demande à ses commissaires d'éviter la marche des fiertés à Budapest

Publié le : 27 mai 2025

Introduction

La situation en Hongrie concernant les droits de la communauté LGBTIQ+ suscite de vives inquiétudes. La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a recommandé à ses commissaires d'éviter la marche du Fierté prévue le 28 juin à Budapest. Cette décision vise à ne pas "provoquer" le premier ministre Viktor Orban et à prévenir d'éventuelles tensions internes.

Contexte de la marche du Fierté

Depuis mars, les manifestations de la communauté LGBTIQ+ sont interdites en Hongrie. Malgré cela, les organisateurs de la marche du Fierté continuent de planifier l'événement. Bruxelles craint que toute visite à Budapest puisse être utilisée par le gouvernement hongrois comme une arme politique, renforçant ainsi les tensions.

Des sources proches du dossier indiquent que le gouvernement pourrait retourner la situation en accusant les élites de Bruxelles de ne pas comprendre la réalité hongroise. Cela pourrait nuire à l'image de l'Union Européenne et à ses efforts pour promouvoir l'égalité.

Réactions des institutions européennes

La représentation de la Commission Européenne à Budapest ne prévoit pas de visites de commissaires en juin. Toutefois, plusieurs membres du Parlement Européen et représentants de gouvernements de l'UE ont annoncé leur présence. Les gouvernements nationaux sont responsables de la législation sur l'égalité, mais la Commission fixe des normes minimales, jugées insuffisantes dans le cas hongrois.

Un groupe de 17 pays, dont l'Espagne, la France et le Danemark, a demandé à la Hongrie de revoir sa loi interdisant les actes publics de la communauté LGBTIQ+. La déclaration souligne que ces événements vont à l'encontre des valeurs fondamentales de l'UE.

Pression croissante sur Budapest

La déclaration des 17 pays intensifie la pression sur la Commission pour qu'elle prenne des sanctions contre Budapest. Les diplomates de l'UE évoquent la possibilité d'utiliser des mesures plus strictes, appelées "option nucléaire", en réponse à l'obstruction de la Hongrie concernant l'aide à l'Ukraine.

La ministre suédoise pour l'Europe, Jessica Rosencrantz, a exprimé que la patience envers la Hongrie s'épuise. Cependant, mettre en œuvre des sanctions nécessite une majorité qualifiée, ce qui complique la situation.

Position du gouvernement hongrois

Le ministre des Affaires Européennes de Hongrie, János Bóka, a qualifié les préoccupations internationales d'injustifiées. Il affirme qu'il n'y a pas de prohibition de la marche du Fierté, mais une loi qui privilégie les droits des enfants au développement moral et spirituel. Cette loi interdit la promotion de l'homosexualité auprès des mineurs de moins de 18 ans.

Le 17 mai, à l'occasion de la Journée Internationale contre l'Homophobie, Ursula von der Leyen a exprimé son soutien à la communauté LGBTIQ+. Elle a déclaré que l'Union Européenne est une alliée des droits humains et que des mesures seront prises pour renforcer l'égalité.

Conclusion

La situation en Hongrie soulève des questions cruciales sur les droits de la communauté LGBTIQ+ au sein de l'Union Européenne. Les tensions entre les institutions européennes et le gouvernement hongrois semblent croître. La nécessité d'une réponse forte et cohérente de l'UE est plus pressante que jamais pour défendre les valeurs d'égalité et de respect des droits humains.

Budapest - Von Der Leyen demande à ses commissaires d'éviter la marche des fiertés à Budapest