Lors d'une réunion à Genève en décembre 2023, Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé une coupe majeure dans le budget de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette décision fait suite au retrait des États-Unis, principal contributeur, ce qui entraîne des réductions de missions et de personnel.
Le directeur général a précisé que l'OMS fait face à un manque à gagner de près de 600 millions de dollars en 2025. Dans un e-mail interne consulté par l'AFP, il a déclaré qu'il n'y avait « pas d'autre choix » que de commencer à faire des coupes.
Le président Donald Trump, après son arrivée à la Maison Blanche, a décidé de geler l'aide étrangère américaine, impactant des programmes de santé majeurs. Les États-Unis avaient déjà entamé les démarches pour quitter l'OMS en 2020, justifiant leur décision par des accusations d'inégalité dans les contributions financières.
Tedros Adhanom Ghebreyesus avait averti que des mesures d'économie seraient nécessaires. Les États-Unis, en tant que plus grand contributeur, avaient apporté 16,3 % du budget total de l'OMS lors du dernier cycle budgétaire.
Dans son e-mail, Tedros a souligné que les réductions drastiques de l'aide publique au développement causent d'énormes perturbations pour de nombreux pays et agences, y compris l'OMS. Avant même le retrait américain, l'OMS faisait face à des contraintes financières.
Il a également noté que la situation est devenue plus critique avec l'annonce du retrait. Les conditions économiques et géopolitiques rendent la mobilisation des ressources particulièrement difficile.
En février, le conseil exécutif de l'OMS a réduit le budget proposé pour 2026-2027 de 5,3 à 4,9 milliards de dollars. Tedros a rappelé que les perspectives de l'aide au développement se sont détériorées depuis cette réduction.
Actuellement, l'OMS propose un budget encore réduit de 4,2 milliards de dollars, soit une baisse de 21 % par rapport à la proposition initiale. Cela entraîne une nécessité de réduire le périmètre de leur travail et du personnel.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a conclu que, malgré les efforts, l'OMS doit réduire ses activités. Les mesures s'appliqueront d'abord au niveau du siège, en commençant par les hauts dirigeants, mais affecteront tous les niveaux et toutes les régions.
Ce moment est crucial pour l'OMS, car les restrictions budgétaires menacent son efficacité. La situation actuelle pourrait avoir des répercussions durables sur la santé mondiale.
La réduction du budget de l'OMS, provoquée par le retrait des États-Unis, représente un défi majeur. Les coupes budgétaires et les contraintes financières risquent de compromettre les missions essentielles de l'organisation. L'avenir de la santé mondiale dépendra de la capacité de l'OMS à naviguer dans cette crise.