Le projet de budget présenté par le gouvernement, mardi, annonce un gel des aides personnalisées au logement (APL) en 2026. Cette décision s'accompagne d'autres mesures touchant plusieurs prestations sociales. De plus, les étudiants étrangers hors Union européenne non boursiers ne bénéficieront plus de ces aides.
Les pensions de retraite, les allocations familiales et les APL ne seront pas revalorisées pour suivre l'inflation en 2026. Cela fait suite à l'« année blanche » annoncée par l'ancien Premier ministre François Bayrou cet été. Ce gel pourrait avoir des conséquences significatives pour les ménages les plus vulnérables.
Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation pour le logement des défavorisés, souligne que cette mesure pénalisante affectera particulièrement les plus pauvres. Il évoque une situation redoutée par de nombreux observateurs.
Le projet de loi de finances indique qu'en 2026, le maintien des APL à leur niveau de 2025 permettra de réaliser une économie de 108 millions d'euros pour l'État. Cela inclut 54 millions d'euros dus à l'absence de revalorisation. Cependant, les économies liées à la suppression des APL pour les étudiants étrangers non boursiers ne sont pas évaluées.
Cette situation soulève des inquiétudes, notamment pour les étudiants extracommunautaires. Suzanne Nijdam, présidente de l'association étudiante Fage, déclare que retirer les APL à ces étudiants pourrait les exclure de l'accès à l'enseignement supérieur en France.
Les aides sont cruciales pour les étudiants vivant dans une précarité extrême. Léa Jules-Clément, co-secrétaire générale du syndicat l'Union étudiante, rappelle que beaucoup d'étudiants étrangers paient des frais d'inscription plus élevés. De plus, ils n'ont pas accès aux bourses du Crous.
Manuel Domergue alerte sur les conséquences dramatiques que cette mesure pourrait engendrer. Selon ses estimations, le refus d'aides mensuelles pourrait entraîner des économies d'environ 400 millions d'euros, affectant ainsi des milliers d'étudiants.
Les crédits alloués à l'aide à l'accès au logement, incluant les APL, seront de 16,1 milliards d'euros en 2026. Cela représente une baisse de 600 millions d'euros par rapport à l'année précédente. Cette réduction soulève des questions sur la capacité de l'État à soutenir les ménages en difficulté.
La situation actuelle met en lumière les défis auxquels font face les étudiants et les familles à faibles revenus. Les mesures de gel et de suppression des aides risquent d'aggraver la précarité pour de nombreux foyers.
Le gel des APL et la suppression pour certains étudiants étrangers soulèvent des préoccupations majeures. Ces décisions budgétaires pourraient avoir des conséquences profondes sur les plus vulnérables. Il est crucial de surveiller l'impact de ces mesures sur la société et d'explorer des solutions pour soutenir ceux qui en ont besoin.