Le 1er mars 2025, Éric Lombard, ministre de l’Économie, a proposé des mesures pour le prochain budget. Alors que le Premier ministre François Bayrou doit annoncer ses orientations, l'idée d'une année blanche refait surface. Cette mesure pourrait avoir un impact significatif sur le budget de l'État.
Une année blanche implique un gel budgétaire, sans ajustement pour l'inflation. Contrairement à l'année blanche fiscale de 2018, cette mesure pourrait réduire le budget réel. Les budgets des ministères, des collectivités et des dépenses de la Sécurité sociale seraient concernés.
Ce gel budgétaire pourrait entraîner une diminution des dépenses sociales. Par exemple, le RSA et l'allocation adulte handicapé pourraient être affectés par l'inflation, ce qui reviendrait à les réduire de facto. Cela soulève des questions sur les conséquences sociales de cette mesure.
Selon Les Échos, ce gel pourrait générer entre 15 et 25 milliards d'euros bruts. Cela permettrait à la France de montrer des efforts budgétaires aux observateurs internationaux, notamment au FMI. Ce dernier exige des efforts budgétaires supplémentaires de la part de la France.
Une année blanche pourrait être partielle, touchant certains secteurs du budget. Par exemple, le député Renaissance Mathieu Lefèvre a exprimé son opposition à un gel de l'impôt sur le revenu, car cela augmenterait les impôts pour les Français.
Éric Lombard a souligné que la mise en œuvre d'une année blanche nécessiterait des décisions politiques spécifiques. Il a mentionné qu'il est crucial de distinguer les secteurs concernés. Certaines prestations pourraient être stabilisées, mais d'autres, essentielles pour les plus modestes, ne devraient pas être touchées.
En revanche, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, a critiqué cette approche. Il a affirmé que des efforts doivent être faits sur le long terme, pas seulement en 2026. Cela nécessite une réforme des politiques publiques.
Mi-avril, Amélie de Montchalin a reconnu que l'idée d'une année blanche sur les prestations sociales était envisagée. Elle a expliqué que le contexte inflationniste influence cette décision. La situation actuelle avec une inflation à 1,5 % pourrait justifier un gel, mais cela reste à débattre.
Catherine Vautrin, ministre chargée du Travail, a tempéré les attentes, précisant qu'il est trop tôt pour faire des annonces concrètes. D'autres options, comme une TVA sociale ou la revalorisation des pensions, sont également à l'étude pour atteindre les 40 milliards d'euros d'efforts nécessaires.
Le débat autour de l'année blanche soulève des enjeux économiques et sociaux importants. La nécessité d'un gel budgétaire pourrait avoir des conséquences durables. Les décisions à venir seront cruciales pour l'avenir des finances publiques en France.