Jean-Philippe Tanguy, le monsieur finances du Rassemblement national (RN), a qualifié le plan du Premier ministre de « purge sociale et fiscale ». À la fin de son discours, François Bayrou a reconnu qu'il n'avait « que des risques » à prendre en présentant ses annonces. Il a également mentionné que son gouvernement était « à la merci des oppositions ».
Sans surprise, dès la fin de son allocution, le Premier ministre a fait l'objet de critiques virulentes de la part de ses opposants. Marine Le Pen a même tweeté : « Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons ». Cette intransigeance était attendue, le RN refusant l'idée d'une « année blanche ».
Marine Le Pen a exprimé son mécontentement envers le gouvernement, soulignant qu'après sept années de gabegie, Emmanuel Macron et François Bayrou ne parvenaient pas à réaliser de véritables économies. Elle a dénoncé une facture de près de vingt milliards d'euros d'impôts et de privations, sans économies sur le coût de l'immigration.
Elle a également critiqué les subventions aux énergies intermittentes, ainsi que l'augmentation de la contribution à l'Union européenne. Selon elle, ce gouvernement préfère s'en prendre aux Français plutôt que de s'attaquer aux gaspillages.
La gauche a exprimé une forte opposition au plan de Bayrou, le qualifiant de « musée des horreurs néolibérales ». Éric Coquerel, président de la commission des finances pour LFI, a souligné que tout était une ligne rouge. Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, a également dénoncé une déclaration de guerre sociale.
Jean-Luc Mélenchon a ajouté que le plan revenait à « faire payer le plus grand nombre pour épargner les très riches ». Il a annoncé que son mouvement déposerait une motion de censure lors de l'examen du budget, affirmant qu'il était urgent de mettre fin à la macronie.
Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, a qualifié le plan de « plan de démolition de notre modèle français ». Selon lui, ce n'est pas une année blanche qui se profile, mais une année noire pour les Français. Le PS pourrait envisager de discuter avec le Premier ministre, mais cela dépendra des marges de négociation.
Philippe Brun a ajouté que le budget, dans son état actuel, était inacceptable. Il a annoncé que le PS ferait ses propres propositions à la rentrée et que la seule perspective possible serait la censure.
Le président du parti, Bruno Retailleau, n'a pas encore commenté le budget, mais une visioconférence a été organisée pour en discuter. Un cadre du groupe a exprimé son mécontentement concernant l'absence de mesures sur l'immigration et la suppression de jours fériés.
Laurent Wauquiez, le patron des députés LR, a averti que son groupe ne voterait pas le budget s'il y avait des hausses d'impôts. Il a qualifié l'expression « année blanche » de « terme pudique » pour désigner une année rouge fiscale.
Les réactions au plan de François Bayrou sont virulentes et montrent un large consensus parmi les oppositions. Que ce soit à gauche ou à droite, les critiques fusent, et les tensions politiques risquent de s'intensifier. Le débat autour de ce budget s'annonce particulièrement houleux, avec des motions de censure déjà envisagées.