Les ambassades de la Generalitat absorbent chaque année 10,4 millions d'euros. Elles sont régies par une norme adoptée sous le gouvernement de Carles Puigdemont. Cette norme fixe pour objectif de « représenter la Generalitat devant les autorités publiques étatiques ». Cela a été souligné par le conseiller en Union Européenne et Action Extérieure, Jaume Duch.
Dans un document adressé au PP, le cabinet de Salvador Illa détaille les dépenses budgétaires pour 2023. C'est la dernière année où ERC a gouverné entièrement, avant que le socialiste ne prenne la relève en août 2024. Les budgets de 2023 étaient les derniers négociés entre le PSC et ERC.
En effet, Aragonès n'a pas réussi à approuver le budget de 2024, entraînant des élections anticipées. Illa n'a pas non plus obtenu les soutiens nécessaires pour approuver les comptes publics de sa première année de législature. Cela a conduit à une prorogation des budgets, maintenant ainsi les financements pour les ambassades catalanes.
Selon la réponse parlementaire, la délégation de Bruxelles représente le plus grand coût, avec deux millions d'euros par an. Les délégations aux États-Unis et au Canada suivent, avec 900.576 euros annuels. D'autres ambassades, comme celles d'Italie et de Suisse, reçoivent respectivement 736.283 et 735.000 euros.
Le gouvernement ne détaille que les dépenses de 16 des 21 ambassades, car certaines ne sont pas entièrement opérationnelles. La Generalitat emploie 96 personnes dans ces ambassades, avec 16 travailleurs à Bruxelles, ce qui en fait la plus grande délégation.
Aucune nouvelle délégation n'a été ouverte par Illa, qui maintient l'infrastructure extérieure de la Generalitat. Cette structure a été élargie pour la dernière fois en 2022, avec l'ouverture de délégations en Andorre, au Brésil et en Afrique du Sud. Le gouvernement catalan rappelle que toutes les délégations, sauf celle de Bruxelles, ont été fermées en 2017.
Ces fermetures étaient une réponse à la déclaration unilatérale d'indépendance. Les réouvertures ont commencé en 2018 sous Quim Torra. C'est Puigdemont qui avait établi le cadre normatif en 2017 pour mettre en place une diplomatie propre à la Catalogne.
Après la divulgation des dépenses, le porte-parole du PP, Juan Fernández, a critiqué Illa et Sánchez. Selon lui, ils non seulement font des concessions aux partis séparatistes, mais maintiennent aussi les structures créées par Junts et ERC. Il accuse le gouvernement de vouloir transformer la Catalogne en un État.
Fernández a également souligné que la décision d'augmenter le salaire de la déléguée à Bruxelles montre un manque d'intérêt pour supprimer ces canaux de diffusion idéologique. Ester Borràs recevra un complément de 28.972 euros, s'ajoutant à son salaire de base de 95.000 euros.
Le gouvernement d'Illa a décidé d'appliquer un complément salarial à la diplomate, totalisant 124.000 euros par an. Cela reflète l'augmentation exponentielle des intérêts et des responsabilités de la délégation depuis sa création en 2004. Le PSC justifie cette décision par la nécessité d'une spécialisation accrue pour répondre aux exigences des institutions européennes.
Cette situation souligne l'importance croissante des ambassades catalanes dans le paysage politique européen. Le gouvernement estime qu'un niveau élevé de spécialisation est nécessaire pour les représentants, ce qui justifie les augmentations salariales et la structure actuelle.
En somme, les ambassades de la Generalitat continuent de représenter un enjeu majeur. Leur financement et leur fonctionnement sont des sujets de débat politique. Les décisions prises par le gouvernement d'Illa pourraient avoir des répercussions sur l'avenir de la diplomatie catalane.