
Le climat politique en France est actuellement tendu, surtout avec les récentes discussions autour du PLFSS 2026. Malgré les doutes, l'Assemblée nationale a réussi à adopter la partie « recettes » du projet de loi. Ce vote, qui a eu lieu ce vendredi, a été marqué par un suspense intense et des compromis délicats.
Ce vendredi midi, l'Assemblée nationale a adopté en seconde lecture la partie « recettes » du PLFSS 2026, avec une marge de seulement 26 voix. Cette victoire inattendue survient après quatre jours de débats acharnés. Les Écologistes avaient annoncé un vote contre, mais les compromis ont permis de faire avancer le texte vers l'examen de la partie « dépenses ».
Le vote a redonné de l'espoir au gouvernement, qui avait anticipé un examen extrêmement serré. Le député MoDem Charles de Courson a souligné la nécessité de compromis sur des mesures considérées comme « irritantes ». Cela a été crucial pour maintenir l'équilibre au sein de l'Assemblée.
Parmi les enjeux majeurs, la hausse de la CSG sur le capital a été un sujet de débat intense. Le Parti socialiste a réclamé cette augmentation, mais elle a été rejetée par la droite. Le gouvernement, après avoir présenté des chiffres sur les conséquences d'une absence de PLFSS, a finalement réussi à faire adopter un amendement de compromis.
Ce compromis a permis de maintenir l'augmentation de 1,4 point de la CSG tout en protégeant les petits épargnants. Cela montre la volonté du gouvernement de trouver un équilibre entre les besoins de financement de la Sécurité sociale et les préoccupations des citoyens.
Un autre défi majeur est l'augmentation des franchises médicales, qui vise à réduire le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 23 milliards d'euros l'an passé. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a déclaré que l'exécutif ne passerait pas en force sur ce texte. Cela a rassuré certains députés, mais n'a pas suffi à convaincre les Écologistes.
Avec ces compromis, le gouvernement doit maintenant trouver des mesures d'économie pour atteindre ses objectifs de réduction du déficit. La copie votée permettra de ramener le déficit à 15,9 milliards d'euros en 2026, mais cela pourrait évoluer lors de l'examen de la partie « dépenses » ce week-end.
Le chemin vers l'adoption finale du PLFSS 2026 est encore semé d'embûches. Sébastien Lecornu a souligné que ce vote n'est pas un vote définitif sur l'ensemble du texte. Le véritable défi sera le 9 décembre, lorsque le texte sera soumis à un vote final. Les compromis réalisés jusqu'à présent montrent une volonté de dialogue, mais de nombreux défis demeurent.