« Le Chemin Est Encore Long » : Après le Vote du Budget de la Sécurité Sociale, Lecornu et Ses Alliés Restez Mesurés
Introduction
Le 9 décembre, à 19h44, dans l’hôtel de Matignon, Sébastien Lecornu, entouré de son équipe, attendait avec impatience l'annonce du vote sur le budget de la Sécurité sociale. L'adoption, à seulement 13 voix près, a suscité des réactions mesurées de sa part. La préparation de deux déclarations, en cas de rejet ou d'acceptation, témoigne de sa prudence.
Réactions au vote
Après l'annonce, le Premier ministre a déclaré sur X que cette majorité de responsabilité prouve que le compromis n'est pas un simple slogan. Il a également souligné la nécessité de travailler rapidement à l'adoption d'un nouveau budget pour l'État. Cela promet d'être un défi, potentiellement plus difficile que les semaines précédentes.
Malgré cette victoire, un autre défi se profile : le projet de loi de finances, qui est en cours de navette parlementaire. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a confirmé que ce vote représente une étape majeure, mais le chemin reste long et semé d'embûches.
Les défis du gouvernement
Le vote du budget de la Sécurité sociale n'était pas acquis d'avance. Trois mois après sa nomination, le chef du gouvernement a réussi à établir un modus vivendi avec le Parti socialiste, tout en préservant l'unité du bloc central. Pierre Cazeneuve, vice-président du groupe Ensemble pour la République, a ironisé sur cette situation, affirmant qu'un bon compromis est celui où personne n'est satisfait.
Cette situation a mis en lumière les tensions au sein du gouvernement. Certains députés ont exprimé leur mécontentement face à une copie budgétaire qu'ils considèrent comme un musée des horreurs. Un ancien ministre a même qualifié ce vote de "merde", tout en affirmant ne pas vouloir faire échouer le budget.
Les positions des députés
Malgré les réticences, tous les élus EPR et MoDem ont voté en faveur du budget. En revanche, les députés Horizons ont majoritairement suivi les consignes de leur leader, Édouard Philippe, avec trois quarts du groupe s'abstenant. Cependant, neuf d'entre eux ont soutenu le texte, montrant une division au sein du groupe.
Un dirigeant du bloc central a souligné le manque d'enthousiasme parmi les députés Horizons concernant la ligne de leur chef. Édouard Philippe, bien qu'il ait critiqué le budget de son ami Lecornu, n'a pas réussi à mobiliser un soutien total, contrairement à Gabriel Attal.
Conclusion
Le vote sur le budget de la Sécurité sociale, bien qu'il ait été un succès pour le gouvernement, annonce des défis futurs. La nécessité d'adopter un budget pour l'État se fait pressante, et le chemin est semé d'embûches. Le gouvernement doit naviguer avec prudence entre les différentes factions pour maintenir son unité et avancer dans ses réformes.
