
Le leader de la chambre libérale, Steve MacKinnon, a exprimé mardi ses inquiétudes quant au soutien du budget du gouvernement. Il a également rejeté certaines exigences formulées par d'autres partis. Le budget sera présenté le 4 novembre, et le gouvernement aura besoin de l'appui d'au moins un autre parti pour le faire adopter.
MacKinnon a déclaré : « Lorsque je vois les partis d'opposition exclure la possibilité de voter pour le budget, cela commence à me préoccuper ». Cette situation pourrait mener à des élections anticipées si le budget ne passe pas, car il s'agit d'un vote de confiance.
Les partis d'opposition ont commencé à définir leurs priorités pour le budget à venir. Le chef conservateur, Pierre Poilievre, a écrit au Premier ministre Mark Carney, demandant un budget abordable avec des réductions d'impôts et un déficit maintenu en dessous de 42 milliards de dollars.
De son côté, le Bloc Québécois a identifié six priorités clés, notamment : une augmentation du transfert fédéral en santé, de nouveaux investissements en infrastructures, et des prêts sans intérêt pour les primo-accédants.
Le chef intérimaire du NPD, Don Davies, a réagi aux commentaires de MacKinnon, affirmant que c'est au gouvernement de rassembler le soutien nécessaire. Il a déclaré : « La question d'une élection dépend entièrement de M. Carney. » Le NPD, bien que réduit à sept sièges, peut influencer le résultat d'un vote.
Davies a également rencontré Carney pour discuter des priorités de son parti, insistant sur la nécessité d'un investissement substantiel dans les domaines de l'emploi, de la santé et du logement.
Le Bureau du vérificateur parlementaire a prédit un déficit annuel de 68,5 milliards de dollars cette année, en hausse par rapport à 51,7 milliards l'année dernière. Ce chiffre ne prend pas en compte l'augmentation des dépenses de défense pour atteindre l'objectif de l'OTAN de 5 % du PIB d'ici 2035.
Les libéraux ont promis d'équilibrer les dépenses opérationnelles au cours des trois prochaines années, mais des défis subsistent. Les négociations avec les partis d'opposition seront cruciales pour garantir le passage du budget.
En somme, les inquiétudes de Steve MacKinnon concernant le soutien au budget révèlent des tensions croissantes au sein du paysage politique. Les partis d'opposition formulent des demandes précises, tandis que le gouvernement doit naviguer habilement pour obtenir le soutien nécessaire. L'issue de cette situation pourrait avoir des répercussions significatives sur l'avenir politique du pays.