Le budget du Québec sera présenté mardi, avec des mesures pour faire face aux menaces tarifaires de Trump. Le ministre des Finances, Éric Girard, a annoncé que le budget inclura un soutien financier pour aider les entreprises à s'adapter à la situation économique changeante avec les États-Unis. Cela pourrait également entraîner des dépenses déficitaires encore plus élevées.
Le Québec est déjà en difficulté financière, et les tarifs pourraient aggraver cette situation. Girard a mentionné que l'incertitude économique nécessite une augmentation des dépenses pour soutenir les entreprises. Le budget précédent affichait un déficit projeté de 11 milliards de dollars, le plus élevé jamais enregistré.
Le ministre a signalé que le déficit prévu pour cette année sera encore plus important en raison des ventes tarifaires. Le gouvernement du Québec promet de soutenir les entreprises touchées, mais peut-il vraiment se le permettre ?
Girard a affirmé que la province reste engagée dans une gestion responsable des finances publiques. Bien qu'aucune estimation précise du déficit pour 2025-26 ne soit disponible, il a indiqué que le soutien aux entreprises aura un coût, entraînant une hausse des dépenses publiques.
Le gouvernement prévoit de soutenir les entreprises en trois phases, avec des mesures d'urgence pour les aider à faire face à l'incertitude économique. Il y aura une période de transition, car l'économie doit se transformer pour relever de nouveaux défis.
Une grande partie du déficit 2024-25, s'élevant à 3,2 milliards de dollars, est structurelle. Cela signifie que même dans une économie saine, les coûts de fonctionnement dépasseraient les revenus fiscaux de ce montant. Avec un tel niveau de dépenses, le gouvernement a peu de chances de présenter un budget équilibré dans les cinq prochaines années.
Selon l'Institut du Québec, le Québec ne pourra pas atteindre un budget équilibré d'ici 2029-30, à moins de limiter sérieusement les dépenses ou d'augmenter les impôts. L'institut a suggéré qu'une augmentation de 0,5 % de la taxe de vente pourrait permettre d'atteindre cet objectif plus rapidement.
Les menaces tarifaires de Trump pourraient également plonger l'économie dans une récession, avertit Girard. Si cela se produit, les dépenses publiques du Québec seraient encore plus contraintes, car une contraction économique entraîne généralement une baisse des revenus gouvernementaux.
Le ministre a déclaré que le gouvernement a réfléchi et soutenu l'économie en différentes phases, mais les défis restent importants. Il a également mentionné qu'il n'exclut pas d'augmenter les impôts, bien qu'il ait rejeté une hausse de la taxe de vente.
Le budget du Québec, qui sera présenté le 25 mars, mettra l'accent sur les infrastructures et les tarifs. Les défis économiques sont nombreux, et le soutien aux entreprises sera crucial pour naviguer dans cette période d'incertitude. Le gouvernement devra trouver un équilibre entre le soutien financier et la responsabilité budgétaire.