La absence de budgets généraux de l'État soulève des questions cruciales. Elle ne constitue pas seulement une violation de la Constitution, mais aussi une manière d'éviter un revers au Congrès. Cela met le président dans une position délicate face à des élections anticipées.
La manque de comptes publics sert de prétexte pour retarder des dépenses jugées non prioritaires. Parmi celles-ci figurent plus de 200 millions d'euros nécessaires pour couvrir les coûts élevés des familles touchées par la sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Six mois après l'adoption de la loi pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de SLA, son application reste en attente. La confédération ConELA exige une mise en œuvre "homogène et juste" de cette loi, mais la financement n'est pas encore débloqué.
Des partis comme le Parti Populaire et Junts estiment que les fonds nécessaires n'atteignent même pas les 230 millions d'euros. Cette somme est dérisoire comparée aux crédits d'un montant de plusieurs milliards, récemment approuvés sans passer par le Parlement.
Les membres de ConELA s'inquiètent des délais, affirmant que "les temps sont exaspérants et il y a des gens qui vont mourir". Ils insistent sur le fait que l'absence de budgets ne peut justifier le blocage du financement de la loi.
En janvier, le Parti Populaire a questionné le gouvernement sur les prévisions de financement de la loi SLA. La réponse, reçue en mars, évoquait l'élaboration d'une future loi de budgets généraux. Cependant, les critiques soulignent que cela ressemble à une stratégie pour retarder l'accès aux fonds.
La sénatrice Rosa Romero a déclaré que "sans financement, la loi est du papier mouillé". De son côté, la ministre de la Santé a assuré que la loi n'était pas "dans le limbo" et que les fonds seraient transférés lorsque la loi serait développée.
La vice-secrétaire de la Santé et de l'Éducation, Ester Muñoz, a défendu une proposition pour débloquer le financement. Cette initiative a été approuvée avec le soutien du PSOE. Les députés ont insisté sur le fait qu'il n'était pas nécessaire d'avoir de nouveaux budgets pour financer la loi.
Junts a également dénoncé le non-respect des engagements du gouvernement. La députée Pilar Calvo a exprimé son inquiétude concernant le retard dans le transfert des ressources nécessaires aux Communautés Autonomes pour garantir une assistance spécialisée.
ConELA prépare une grande journée de sensibilisation le 27 mai à Santander. Ils espèrent la présence de représentants du gouvernement, des Communautés Autonomes, des malades et du monde de la recherche. Des figures emblématiques de la maladie, comme Juan Carlos Unzué, ont déjà confirmé leur présence.
Fernando Martín, porte-parole de ConELA, souligne l'importance de passer à l'action : "Nous devons exiger des résultats". Il reste sceptique quant à une mise en œuvre complète de la loi d'ici la fin de l'année, mais espère des avancées significatives.
En résumé, l'absence de budgets généraux complique la situation des personnes atteintes de SLA. Les promesses gouvernementales doivent se traduire par des actions concrètes. La mobilisation continue est essentielle pour garantir que les droits et le bien-être des malades soient respectés.