Des discrepances continuent d'émerger au sein du gouvernement de coalition concernant l'orientation de l'exécutif sur des sujets nucléaires. Après les tensions sur la fiscalité du salaire minimum et le conflit sur l'augmentation des dépenses militaires, les Budgets Généraux de l'État s'ajoutent à cette liste de sujets de confrontation.
Le parti Sumar s'oppose à l'absence de proposition du PSOE pour les comptes de 2025 et fait pression sur le Ministère des Finances pour qu'il agisse. Lara Hernández, secrétaire d'organisation de Sumar, a souligné que "l'obligation du gouvernement est toujours d'essayer d'avoir des Budgets Généraux de l'État". Ces mots rappellent le mandat constitutionnel qui exige que chaque exécutif présente un projet au Congrès.
Actuellement, le PSOE semble réticent à cette idée et envisage de proroger à nouveau les comptes, qui datent de la législature précédente. Le secteur socialiste avance l'argument qu'il n'a pas les votes nécessaires pour faire avancer un projet, ce qui le dissuade d'agir. Il ne le fera que si la situation devient plus favorable.
Pour Sumar, l'adoption de nouveaux Budgets est cruciale car ils n'ont pas encore eu l'occasion de laisser leur empreinte sur les comptes. Ils n'ont pas pu le faire en 2023, lorsque la législature venait à peine de commencer, et encore moins en 2024 à cause des élections catalanes. Ne pas agir en 2025 serait un nouveau coup dur pour leurs ambitions.
Sumar a plusieurs demandes importantes en matière de logement, d'extension des permissions de maternité et de paternité, ainsi que la prestation par enfant à charge de 200 euros. Ces demandes, ainsi qu'un bon nombre d'autres visant à élargir les droits et les allocations sociales, restent gelées tant qu'il n'y a pas de comptes.
Sumar est déterminé à mener cette bataille au sein du gouvernement pour obtenir des comptes. Cependant, il n'existe pas encore de stratégie claire sur la manière de procéder. Yolanda Díaz envisage de demander une réunion avec Pedro Sánchez pour tenter de rapprocher les positions, comme elle l'a fait récemment pour l'augmentation des dépenses militaires.
Une autre option serait de convoquer la table coordonnatrice de la coalition gouvernementale, qui pourrait analyser la situation. Pour l'instant, Sumar exerce une pression publique sur le sujet.
Ce n'est pas le seul sujet de tension entre Sumar et le Ministère des Finances. Il y a également des conflits concernant la fiscalité du nouveau salaire minimum, qui est en phase finale de discussion. Le ministère de María Jesús Montero doit présenter son veto à la loi de Sumar, qui exonère de l'IRPF les bénéficiaires du SMI.
Une fois ce veto confirmé, la crise entrera dans une seconde phase, où Sumar prévoit de s'allier avec le PP au Congrès pour lever ce blocage. Cela permettrait de faire avancer la proposition contre le secteur socialiste. Ce conflit semble de plus en plus imminent, comme cela a été le cas lors du vote sur l'augmentation des dépenses militaires.
En somme, les tensions au sein du gouvernement de coalition continuent de croître, avec des enjeux cruciaux concernant les Budgets Généraux de l'État et la fiscalité du salaire minimum. Sumar se bat pour faire entendre sa voix et obtenir des changements significatifs, tout en cherchant des alliances stratégiques pour surmonter les obstacles actuels.