La Constitution est claire : « Le Gouvernement doit présenter au Congrès les Budgets Généraux de l'État (PGE) au moins trois mois avant l'expiration de ceux de l'année précédente », stipule l'article 134.3. C'est une obligation. Le Gouvernement en est conscient, mais la ministre porte-parole, Pilar Alegría, a déclaré que soumettre ce projet de loi sans garanties d'approbation était « une perte de temps ».
Le parti socialiste ne souhaite pas procéder à cette formalité, pensant qu'il ne peut pas le faire avancer. Avant de subir une défaite, il préfère se concentrer sur les Budgets de 2026. Cependant, ses partenaires parlementaires, y compris Sumar, insistent pour que les Comptes de 2025 soient présentés à la Cámara Baja pour en discuter.
Le PP, en particulier Alberto Núñez Feijóo, fait pression pour que Pedro Sánchez soumette ses plans de dépenses. Cela est d'autant plus crucial maintenant que l'UE et l'OTAN exigent une augmentation de l'investissement en défense au-delà de 2% du PIB d'ici 2029. Cela indique qu'il existe une majorité claire en faveur de la présentation des Budgets au Congrès.
Le PP prévoit d'enregistrer une initiative au Congrès pour voter sur l'obligation du Gouvernement à présenter les Budgets, comme l'exige la Constitution. Cette proposition non législative (PNL), menée par Miguel Tellado, vise à faire pression sur le Gouvernement pour qu'il respecte ses obligations constitutionnelles.
La PNL du PP insiste sur la nécessité de présenter les Budgets, notamment en raison de la pression de l'OTAN. Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a affirmé que « l'Espagne s'est engagée à augmenter ses dépenses de défense à 2% du PIB avant cet été ». Bien que Moncloa ait tenté de démentir cette affirmation, le Gouvernement a déjà commencé à réaffecter des fonds pour répondre à ces exigences.
Il est essentiel que le président Sánchez augmente les dépenses militaires de 10 000 à 12 000 millions d'euros dans les mois à venir pour atteindre un total de 33 500 millions d'euros, représentant 2% du PIB. Cela nécessite un débat au Congrès sur la réaffectation des budgets, surtout après qu'une majorité a soutenu une motion du PP en mars.
Le PP soutient que l'absence de Budgets Généraux a un coût élevé. Cela mine la confiance des investisseurs étrangers et complique l'exécution des budgets pour des projets importants. De plus, cela retarde les aides destinées à la Communauté Valencienne, nécessitant une autorisation explicite du Conseil des Ministres.
La réunion interparlementaire du PP à Séville abordera des sujets cruciaux tels que la fiscalité et l'état du bien-être. Les membres du PP soulignent l'importance des Cortes, affirmant que le président Sánchez « fuit » le Congrès et le Sénat en raison de sa minorité.
Il est évident que la situation politique actuelle exige une réaction rapide et efficace du Gouvernement. Le PP appelle à la présentation des Budgets pour garantir la transparence et la responsabilité. Les enjeux sont élevés, tant pour la défense que pour la confiance des investisseurs, et le temps presse.