
La Bulgarie fait face à une vague de manifestations sans précédent. Après des rassemblements massifs à Sofia et dans d'autres villes, le gouvernement a décidé de retirer son plan budgétaire controversé pour 2026. Ce mouvement de protestation a réuni des dizaines de milliers de personnes, qui dénoncent la corruption gouvernementale.
Des protests ont eu lieu dans plusieurs villes, y compris Sofia, Plovdiv, et Varna. Les manifestants ont exprimé leur mécontentement face à un projet de budget qu'ils considèrent comme une tentative de dissimuler la corruption. Les tensions ont monté lorsque des manifestants masqués ont attaqué les bureaux du parti conservateur Gerb et du parti DPS à Sofia.
Le gouvernement a annoncé qu'il abandonnerait le plan budgétaire, qui incluait une augmentation des impôts. Cette décision intervient après des manifestations similaires la semaine précédente, lorsque le projet a été soumis au parlement.
Le budget de l'année prochaine sera le premier en euros pour la Bulgarie, qui rejoindra la zone euro le 1er janvier. Cependant, l'opinion publique est divisée sur l'adoption de l'euro, certains craignant une inflation élevée dans l'un des pays les plus pauvres de l'UE.
Les critiques du plan budgétaire abandonné s'opposaient également à l'augmentation des contributions à la sécurité sociale et des impôts sur les dividendes. Ils ont exprimé leur volonté d'un avenir sans corruption et de voir la Bulgarie devenir un pays européen.
Le président bulgare, Rumen Radev, a appelé à mettre fin à la violence, la qualifiant de provocation par la mafia. Il a exhorté les citoyens à respecter la loi, tout en affirmant que les Bulgares avaient dit NON à ce gouvernement. Radev a également souligné qu'il n'y avait qu'une seule issue : la démission et des élections anticipées.
Plus de 70 personnes ont été arrêtées après les violences, notamment des attaques contre les bureaux des partis politiques. La situation reste tendue alors que le gouvernement de Rosen Zhelyazkov, formé en janvier 2025, fait face à une opposition croissante.
Après les manifestations de lundi, le gouvernement a publié un communiqué indiquant qu'il retirerait ses propositions de budget et qu'il engagerait une nouvelle procédure budgétaire. L'opposition a appelé à la démission du gouvernement, affirmant que cette décision n'était pas suffisante pour répondre aux demandes des citoyens.
La Bulgarie, marquée par des gouvernements éphémères depuis 2020, continue de faire face à des défis politiques majeurs. Les prochaines étapes seront cruciales pour la stabilité du pays et pour la confiance du public envers ses dirigeants.
La décision de retirer le plan budgétaire en Bulgarie est un signe clair du mécontentement populaire face à la corruption et à la gestion économique. Les manifestations massives témoignent d'un désir de changement et d'une meilleure gouvernance. L'avenir politique du pays dépendra des réponses du gouvernement aux préoccupations des citoyens.