Des bureaux du parti au pouvoir en Serbie incendiés lors des manifestations

Protestations en Serbie : Les bureaux du parti au pouvoir incendiés

Des affrontements ont éclaté entre des manifestants anti-gouvernement et la police lors de la cinquième nuit de troubles en Serbie. Les bureaux du Parti progressiste serbe (SNS) ont été incendiés, déclenchant une réaction policière intense.

À Valjevo, la police a utilisé des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes après qu'un groupe de personnes masquées a attaqué les installations vides du SNS. Ces événements ont suscité de nombreuses allégations de violence et de brutalité policière, notamment à Belgrade et Novi Sad. Le ministère de l'Intérieur serbe a démenti ces accusations.

Origine des manifestations

Les manifestations ont été déclenchées par l'effondrement d'une gare à Novi Sad en novembre dernier, tuant 16 personnes. Cela a exacerbé les demandes d'élections anticipées et la fin du règne de 12 ans du président Aleksandar Vučić.

Bien que les manifestations anti-corruption aient attiré des centaines de milliers de personnes, elles étaient majoritairement pacifiques. Cependant, mercredi, des affrontements ont eu lieu lorsque des partisans du gouvernement ont organisé des contre-manifestations.

Réactions gouvernementales

Le président Vučić a réagi aux événements de samedi sur Instagram, affirmant que "la violence est une expression de faiblesse totale". Il a promis de "punir les intimidateurs" et a rejeté les appels à des élections anticipées, qualifiant les manifestations de complot étranger.

Le ministère russe des Affaires étrangères a exprimé son soutien au président pro-Moscou, déclarant qu'il ne pouvait pas rester insensible à la situation en Serbie. Ils ont également soutenu que la police utilisait des méthodes légales pour contenir les émeutiers.

Impact des manifestations sur la société

Les manifestations quotidiennes ont mis en lumière la corruption ancrée en Serbie. Les demandes initiales pour des enquêtes transparentes ont évolué en appels à des élections anticipées. Au plus fort des manifestations, des centaines de milliers de personnes ont envahi les rues.

Les blessures signalées lors des manifestations à travers le pays et les vidéos non vérifiées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de violence policière, suscitant des inquiétudes au sein des organisations de droits humains.

Conclusion

La situation en Serbie reste tendue avec des manifestations qui continuent de croître. Les demandes de changement se heurtent à une résistance forte du gouvernement. La réponse des autorités et la dynamique des manifestations détermineront l'avenir politique du pays.