Le ministre de l'Intérieur, Justice et Paix, Diosdado Cabello, a annoncé ce mercredi la détention d'un citoyen espagnol. Ce dernier est lié à un supposé complot contre les élections, dirigé par María Corina Machado. Cette opération a été présentée comme une réponse à une menace contre le processus électoral.
Selon Cabello et son équipe, les forces de police ont réussi à neutraliser une méga-opération terroriste. Cette opération visait les candidats opposants aux élections parlementaires et régionales prévues pour dimanche. Les cibles incluaient également des centrales électriques, des ambassades et des hôpitaux.
Au total, 38 personnes ont été arrêtées, dont 17 mercenaires étrangers et 21 Vénézuéliens. Ces derniers revenaient au pays avec des artefacts explosifs. Le gouvernement a mentionné la présence de citoyens mexicains, colombiens et ukrainiens parmi les étrangers arrêtés.
Actuellement, José María Basoa et Andrés Martínez, les deux "touristes terroristes", sont incarcérés à la prison du Rodeo 1 depuis septembre de l'année dernière. Ils sont accusés de liens avec le Centre National de Renseignement (CNI). En outre, 12 autres prisonniers politiques de double nationalité sont dispersés dans diverses prisons du pays.
Le chavisme a jusqu'à présent reconnu uniquement les deux Basques comme espagnols, considérant les autres uniquement comme Vénézuéliens. Cette distinction soulève des questions sur la nature des accusations portées contre eux.
Le gouvernement n'a pas fourni de preuves tangibles concernant cette nouvelle conspiration, à part des images des personnes arrêtées. L'ancien procureur général adjoint, Zair Mundaray, a affirmé que les mercenaires étaient en réalité une bande criminelle issue des Forces Armées Nationales Bolivarianas (FANB).
Il a précisé que le mobile du fait était pecuniary et non politique, mentionnant un enlèvement récent ayant rapporté une somme importante. Selon lui, les autorités transforment un délit commun en affaire politique pour détourner l'attention du public.
La situation actuelle au Venezuela soulève des inquiétudes quant à l'utilisation des accusations politiques pour contrôler la narrative. Les arrestations récentes et les déclarations gouvernementales semblent viser à renforcer la récit officiel face aux élections imminentes. La nécessité de preuves concrètes demeure cruciale pour évaluer la véracité de ces accusations.