Il y a une semaine, un nouveau choc violent a eu lieu entre les narcotrafiquants et les forces de sécurité. Un narco a été tué et un autre blessé après que leur embarcation, transportant du hachich depuis le Maroc, a percuté une patrouille de la Garde Civile qui les poursuivait. Cet incident a coïncidé avec l'anniversaire de la mort de deux agents, victimes d'une narcolancha dans le port de Barbate.
Le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande Marlaska, estime que le gouvernement est en train de gagner cette guerre contre le narcotrafic. Lors d'une réunion avec ses partenaires de la Coalition des Pays Européens contre le Crime Organisé, il a vanté les résultats du Plan Spécial de Sécurité du Campo de Gibraltar. Selon lui, les narcotrafiquants sont désormais acorralados et ne peuvent plus agir librement.
Marlaska a souligné que le gouvernement a investi 900 millions d'euros dans la lutte contre le narcotrafic. Il a également mentionné des régulations spécifiques, comme l'interdiction du commerce des narcolanchas, qui étaient utilisées pour des activités illégales. Cette interdiction pourrait s'étendre à Portugal, où le gouvernement a été invité à adopter des mesures similaires.
Le ministre a affirmé que les saisies de drogue atteignent des niveaux records grâce aux moyens mis à disposition des forces de l'ordre. Il a déclaré que lorsque les narcolanchas remontent le Guadalquivir, c'est la preuve que ces embarcations sont surveillées et qu'elles manquent d'endroits sûrs pour opérer.
Le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, vont présenter le plan comme un modèle d'efficacité à leurs collègues européens. La réunion à Cádiz rassemblera les ministres de l'Intérieur et de la Justice d'Allemagne, de Belgique, de France, d'Italie, des Pays-Bas et de Suède. Bolaños a souligné l'importance de la coopération entre les nations pour lutter contre le narcotrafic, qui ne connaît pas de frontières.
Il a déclaré que cette réunion vise à partager les meilleures politiques pour combattre le crime organisé. La coopération est perçue comme la meilleure façon de faire face à ce phénomène, et des efforts judiciaires ont également été mis en avant, notamment la création de nouvelles unités judiciaires à Cádiz.
Malgré l'optimisme des ministres, la réalité sur le terrain est différente. Les agents en première ligne affirment que la situation est pire qu'il y a un an, lorsque deux de leurs collègues ont perdu la vie. Ils se sentent abandonnés et affirment que les narcolanchas continuent d'affluer sur les côtes, rendant la tâche des forces de l'ordre de plus en plus difficile.
Les clans de narcotrafiquants profitent de leur faiblesse en termes de moyens humains et techniques. Les poursuites sont fréquentes, avec déjà deux morts et plusieurs agents blessés cette année. Les agents de la Garde Civile expriment leur inquiétude face à une situation qui semble s'aggraver malgré les efforts annoncés par le gouvernement.
La lutte contre le narcotrafic dans le Campo de Gibraltar est un défi complexe. Tandis que le gouvernement met en avant des investissements et des résultats, les agents sur le terrain rapportent une réalité bien plus sombre. La coopération européenne et les mesures prises sont essentielles, mais il est crucial de garantir que les forces de l'ordre disposent des ressources nécessaires pour faire face à cette menace persistante.