Le 14 mai 2024, l'évasion de Mohamed Amra a marqué un tournant tragique. Deux agents pénitentiaires ont été tués et trois autres blessés lors d'une attaque d'un commando lourdement armé. Cet incident s'est produit au péage d'Incarville, dans l'Eure, alors que le fourgon transportait le détenu multirécidiviste.
Ce mercredi 14 mai est un jour de commémoration pour les agents Arnaud Garcia et Fabrice Moello, qui ont perdu la vie l'an passé. Pour leur rendre hommage, le garde des Sceaux a annoncé le dévoilement d'une plaque commémorative au péage d'Incarville. Cette cérémonie a été organisée malgré le souhait des familles de ne pas être présentes.
Gérald Darmanin a déclaré : « Nous respectons la volonté des familles ». Il a ajouté que la plaque serait dédiée aux agents tombés sous les balles du commando qui a orchestré l'évasion de Mohamed Amra.
Emmanuel Macron se rendra à Caen, dans le Calvados, pour rencontrer les familles des victimes. Le ministre a souligné l'importance de cet hommage, précisant que le président de la République présidera la cérémonie avec les familles et l'ensemble de la famille pénitentiaire.
Ce déplacement vise à mettre en lumière la nécessité de renforcer les moyens de la justice et d'améliorer le contrôle des détenus en prison. Une visite prévue à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil soulignera les mesures à prendre suite à l'affaire Amra.
Gérald Darmanin a évoqué les répercussions de l'affaire Amra, notamment la loi sur le narcotrafic. Il a affirmé que des mesures strictes seraient mises en place pour éviter que de tels événements ne se reproduisent. L'objectif est d'isoler les individus considérés comme les plus dangereux.
Le ministre a également mentionné que cet hommage serait une démonstration des leçons tirées du drame d'Incarville. Cela inclut une reconnaissance de l'engagement des administrations pénitentiaires face à la violence.
Après neuf mois de cavale, Mohamed Amra a été arrêté à Bucarest le 22 février. Depuis son retour en France, il est incarcéré à l'isolement dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe. Bien qu'il ait dénoncé des violences subies par des surveillants, sa plainte a été classée sans suite.
Amra, soupçonné de viol, a également été victime d'un lynchage ultraviolent à la prison de Fleury-Mérogis. Sa situation continue d'attirer l'attention des médias et du public.
La commémoration de l'évasion de Mohamed Amra rappelle les défis auxquels sont confrontées les administrations pénitentiaires. Les hommages aux victimes soulignent l'importance de la sécurité et de la justice. Il est crucial de tirer des leçons de cet incident tragique pour éviter qu'il ne se reproduise à l'avenir.