BUENODIA

Contrebande de café : Cinq hauts gradés des douanes bénéficient d'une réduction de peine

Publié le : 5 mai 2025

Affaire de café de contrebande

L'affaire de contrebandes de café a débuté avec une saisie record de 43 tonnes en région parisienne en 2015. Cette opération policière a éveillé les soupçons des autorités. La cour d'appel de Paris a récemment allégé les peines de cinq hauts responsables des douanes impliqués dans cette affaire.

Entre 2011 et 2015, ces responsables ont fait appel à un aviseur, Zoran Petrovic, pour gonfler les chiffres des saisies. En échange d'informations, ils ont ignoré ses importations de marchandises contrefaites. L'enquête a révélé un système troublant d'échanges entre la Direction des opérations douanières (DOD) et Petrovic.

Peines allégées en appel

Vincent Sauvalère, ancien patron de la DOD, a vu sa peine réduite de cinq ans de prison à douze mois avec sursis. Il a également été reconnu non coupable d'importation de café et de tabac contrefaits. Son avocat, Me Matthias Pujos, a exprimé la satisfaction de son client à la sortie de l'audience.

Pascal Schmidt, ancien chef de la DOD au port du Havre, a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi qu'à une amende de 10 000 euros. Zoran Petrovic a également écopé de trois ans, dont deux avec sursis, et devra rembourser 400 000 euros versés par les douanes.

Condamnations des autres responsables

Erwan Guilmin, successeur de Sauvalère à la DOD, a été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 10 000 euros. Magalie Noël, son ancienne adjointe, a reçu une peine de six mois avec sursis et une amende de 5 000 euros. Ces condamnations soulignent la gravité de l'affaire.

Jean-Paul Garcia, ancien patron de la Direction nationale du renseignement douanier, a été relaxé. Cette décision a suscité des réactions variées au sein des autorités et du public.

Contexte et implications

Cette affaire met en lumière les problèmes de corruption au sein des douanes. Les responsables ont non seulement ignoré les activités illégales, mais ont également profité de leur position pour manipuler les chiffres. Cela soulève des questions sur l'intégrité des systèmes de contrôle des importations.

Les conséquences de cette affaire vont au-delà des individus condamnés. Elle affecte la réputation des douanes et soulève des préoccupations concernant la confiance du public dans les institutions. La lutte contre la contrebande reste un enjeu crucial pour les autorités.

Conclusion

En conclusion, l'affaire de café de contrebande illustre les défis auxquels font face les douanes dans leur lutte contre la corruption. Les peines allégées en appel montrent les complexités du système judiciaire. Il est essentiel que des mesures soient prises pour restaurer la confiance du public et garantir l'intégrité des opérations douanières.

café - Contrebande de café : Cinq hauts gradés des douanes bénéficient d'une réduction de peine