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"Je tiens des cafés où les gens parlent de la mort - Vous réalisez que ce n'est pas si effrayant"

Publié le : 10 mai 2025

Introduction

Jenny Watt anime des cafés où les gens discutent de la mort. Pour elle, ce sujet est essentiel dans sa vie. À 31 ans, elle consacre plusieurs soirées par semaine à échanger avec des personnes, qu'elles soient connues ou inconnues, sur des thèmes liés à la mort. De la gestion du deuil aux chansons idéales pour des funérailles, ces rencontres visent à briser les tabous.

Les cafés de la mort à Glasgow

Jenny organise plusieurs cafés de la mort à Glasgow, des espaces communautaires qui encouragent la discussion sur un sujet souvent évité. Lors d'une de ces rencontres hebdomadaires, il est clair que ces échanges peuvent aider à aborder des thèmes délicats. Mais qu'est-ce qui pousse les gens à parler de la fin de la vie ?

Selon Jenny, environ la moitié des participants viennent pour travailler leur deuil, qu'il s'agisse d'une perte récente ou d'un souvenir d'il y a des décennies. Elle explique : "C'est quelque chose qui va arriver à tout le monde. En parler permet de se rendre compte que ce n'est pas si effrayant."

Une initiative personnelle

Jenny a découvert les cafés de la mort en ligne pendant la pandémie de coronavirus, sans chercher à surmonter un deuil traumatique. En reprenant les rencontres en personne, elle a constaté qu'il n'y avait pas de groupes locaux pour discuter du deuil. Elle a donc décidé de créer son propre espace, il y a environ deux ans et demi, dans le quartier de Battlefield à Glasgow.

Au début, elle craignait que personne ne vienne. Pourtant, les gens sont arrivés, certains de manière sporadique, d'autres plus régulièrement, pour partager un thé et un gâteau tout en discutant de la mort et de la vie.

Des échanges enrichissants

Lors de la visite de la BBC, les participants étaient un mélange de réguliers et de nouveaux venus, attirés pour diverses raisons. En plus des personnes en deuil, environ 25 % des participants sont souvent des personnes atteintes d'une maladie grave ou des aidants. Les autres s'intéressent simplement au sujet.

Jenny affirme : "Rien n'est tabou ici. Les gens rient, pleurent, et à la fin, chacun apprend quelque chose." Cette approche est partagée par Nicola Smith, une participante régulière, qui souligne l'importance de parler de la mort pour mieux la comprendre.

Briser les tabous

Nicola a assisté à une séance le jour même où un ami proche est décédé, et elle a trouvé du réconfort dans l'expression de ses émotions. Elle précise : "C'est une part intrinsèque de notre vie, et pourtant, nous n'en parlons pas assez." Elle évoque également l'évolution des soins palliatifs, qui a contribué à rendre le sujet encore plus tabou pour les générations modernes.

Les cafés de la mort se sont multipliés depuis leur première édition au Royaume-Uni en 2011. Aujourd'hui, il y en a près de 3 800 dans tout le pays, avec une concentration dans des villes comme Glasgow et Édimbourg.

Une nouvelle perspective sur la vie

Pour certains participants, le café offre une perspective précieuse sur la vie. Spencer Mason, qui a déjà tenté de mettre fin à ses jours, trouve du réconfort dans ces discussions. "Plus nous parlons de la mort, plus nous devenons reconnaissants de la vie," dit-il. Il ajoute que les expériences proches de la mort renforcent son désir de vivre pleinement.

Ces rencontres permettent de créer un espace où la mort n'est plus un sujet tabou, mais une occasion d'échanger et de réfléchir sur la vie elle-même.

Conclusion

Les cafés de la mort, animés par Jenny Watt, offrent un cadre unique pour discuter d'un sujet souvent évité. Ils aident à dédramatiser la mort et à encourager des conversations significatives. En partageant leurs expériences, les participants découvrent que parler de la mort peut finalement être une source de réconfort et de compréhension.

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