François Rebsamen a commencé ce lundi une visite importante de trois jours en Corse. Ce déplacement marque sa première venue sur l'île depuis sa nomination en tant que ministre de l'aménagement du territoire, en décembre dernier. Ce ministre est souvent considéré comme le « Monsieur Corse » du gouvernement.
Lors de cette visite, le ministre a déclaré que l'objectif principal était de reprendre le processus de Beauvau, lancé en mars 2022 par Gérald Darmanin. Après une rencontre avec Gilles Simeoni et Marie-Antoinette Maupertuis, il a affirmé être porteur d'un message du président Emmanuel Macron et du Premier ministre François Bayrou.
Ce message souligne une volonté partagée de relancer le processus d'autonomie pour la Corse. Rebsamen a exprimé son souhait de faire avancer ce projet d'ici la fin de l'année, malgré les défis politiques à venir.
Rebsamen a rappelé que pour que la réforme soit validée, plusieurs étapes sont nécessaires. D'abord, il faut le rendu des conclusions des missions d'information du Sénat et de l'Assemblée nationale. Ensuite, un contrôle par le Conseil d'État du projet de loi constitutionnelle rédigé par le gouvernement doit avoir lieu.
Ce projet de loi devra ensuite être voté par l'Assemblée nationale et le Sénat, puis lors de leur réunion en Congrès, à la majorité des trois cinquièmes. Cela se complique avec l'opposition de l'extrême-droite et le scepticisme de la droite.
Le projet de loi inclut un alinéa crucial qui stipule que « la Corse est dotée d'un statut d'autonomie au sein de la République ». Ce statut prend en compte les intérêts liés à son insularité et à sa communauté historique. Les discussions autour de ce texte constitutionnel se poursuivent.
Rebsamen a exprimé son intention de faire adopter non seulement le premier alinéa, mais également l'ensemble du texte des écritures constitutionnelles. Cependant, il a renvoyé la question du pouvoir législatif de l'île à des discussions futures.
La visite de François Rebsamen en Corse représente une étape significative dans le processus d'autonomie. Avec des discussions en cours et des défis politiques à surmonter, l'avenir de la Corse au sein de la République française reste en jeu. La détermination du gouvernement sera essentielle pour avancer vers l'autonomie souhaitée.