Un cas de meurtre non résolu depuis 49 ans a enfin trouvé une conclusion dans un tribunal de Calgary. Le tueur et la fille de sa victime ont pris la parole publiquement pour la première fois depuis l'annonce des accusations de meurtre. Cette affaire tragique met en lumière les conséquences durables de la violence.
En janvier 1976, Pauline Brazeau, une adolescente de 16 ans, a été vue quittant un restaurant à Calgary. Quelques heures plus tard, son corps a été découvert à l'ouest de la ville. Le 3 mars 2025, Ronald James Edwards, âgé de 75 ans, a plaidé coupable d'homicide involontaire dans cette affaire.
Edwards, initialement accusé de meurtre, a accepté une peine de 6 ans et demi. Il lui reste 4 ans et demi à purger, tenant compte du temps déjà passé en détention. Cette affaire a touché de nombreuses personnes, notamment la fille de Brazeau, qui n'a jamais eu la chance de connaître sa mère.
La nuit du 8 janvier 1976, Brazeau était avec des amis avant de retourner seule à la recherche de ses gants. Selon les déclarations, Edwards a cru qu'elle était une prostituée et l'a prise en voiture. Ils ont eu des relations sexuelles consensuelles avant que le drame ne survienne.
Edwards, sous l'emprise de l'alcool, a reconnu avoir utilisé un couteau pour poignarder Brazeau. Pensant qu'elle était morte, il a quitté les lieux. Son corps a été découvert quelques heures plus tard par des chasseurs, marquant le début d'une enquête complexe.
Au fil des décennies, l'enquête a stagné, mais des progrès ont été réalisés grâce à la technologie ADN. Dans les années 1990, un profil ADN avait été établi à partir d'un échantillon prélevé sur le corps de Brazeau. En 2022, les enquêteurs ont utilisé la généalogie génétique pour identifier Edwards comme suspect.
Le 17 octobre 2022, les policiers ont récupéré un mug en verre utilisé par Edwards, confirmant qu'il correspondait au profil ADN du suspect. Cette avancée a permis de relancer une enquête qui semblait figée dans le temps.
La fille de Brazeau, Tracy, a partagé son chagrin lors de l'audience. Elle a exprimé son regret de n'avoir jamais partagé des souvenirs avec sa mère. "Il n'y a pas de souvenirs," a-t-elle déclaré, soulignant l'impact émotionnel de cette tragédie sur sa vie.
Les membres de la famille de Brazeau ont remercié les forces de l'ordre pour leur persévérance. Pour eux, la résolution de ce cas vieux de 49 ans représente un soulagement et une forme de justice tant attendue.
Ce cas tragique rappelle l'importance de la justice et de la mémoire des victimes. La résolution de l'affaire de Pauline Brazeau offre un semblant de paix à sa famille après des décennies d'incertitude. Il démontre également le pouvoir des avancées technologiques dans la résolution des affaires non résolues.