Les cimes de l'OTAN sont souvent liées à des moments stratégiques critiques. Alors que le monde devient plus dangereux, les leaders doivent prendre des décisions audacieuses pour renforcer la défense collective. Le secrétaire général, Mark Rutte, a déclaré que cette réunion serait historique, abordant des défis croissants pour la sécurité.
La première cime s'est tenue à Paris en 1957, peu après la répression de la révolution hongroise par l'URSS. Le communiqué final dénonçait le communisme international soutenu par le pouvoir soviétique. Chaque cime depuis a eu lieu dans un contexte de tensions géopolitiques, notamment lors de la crise pétrolière de 1974.
Les événements marquants tels que le 11 septembre, la guerre en Irak, ou plus récemment, l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ont toujours influencé les discussions. La cime à La Haye cette semaine ne fait pas exception, se tenant dans un contexte de conflits croissants, notamment entre Israël et Hamas.
La situation internationale est particulièrement tendue. La guerre entre Israël et Hamas s'est étendue au Liban et à la Syrie, tandis que l'Iran est sous pression après l'ordre d'attaques américaines contre ses infrastructures nucléaires. Russie et Chine continuent d'affirmer leur pouvoir, aggravant les tensions mondiales.
Les leaders de l'OTAN se rencontrent avec une agenda minimaliste mais une préoccupation majeure : éviter un désastre. L'attention se concentre sur Donald Trump, dont la présence pourrait influencer le déroulement de la cime.
Donald Trump est devenu un acteur central de cette cime, avec un programme conçu pour le satisfaire. L'objectif est d'éviter qu'il ne s'ennuie ou ne perde patience. Les discussions sur l'Ukraine et d'autres sujets ont été minimisées pour se concentrer sur lui. Une source de l'Alliance a admis que "tout est conçu autour de lui".
Les cimes de l'OTAN ne sont pas des forums pour des débats prolongés. Les décisions sont prises à l'avance, et les leaders approuvent généralement les propositions. Cependant, la dynamique a changé avec Trump, qui a menacé de retirer les États-Unis de l'OTAN lors de son premier mandat.
Une des priorités de cette cime est l'augmentation des dépenses de défense. Les États-Unis exigent que les alliés atteignent 5% du PIB pour le budget militaire. Actuellement, peu de pays respectent cet objectif, et la plupart demandent plus de flexibilité.
Le secrétaire général a souligné la nécessité de renforcer les capacités de défense, y compris une augmentation significative des systèmes de défense aérienne. Les discussions se concentreront sur la manière de répondre à ces exigences tout en maintenant l'unité au sein de l'Alliance.
La cime de l'OTAN à La Haye se déroule dans un contexte international complexe et tendu. Les leaders doivent naviguer entre les exigences de défense et les défis géopolitiques. Avec Donald Trump au centre des préoccupations, l'avenir de l'OTAN et de la sécurité mondiale est incertain. La nécessité d'une unité et d'une défense collective n'a jamais été aussi cruciale.