Les conducteurs de camions aux États-Unis craignent pour leur emploi alors que de nouvelles règles linguistiques entrent en vigueur. Bien que l'exigence de parler et lire l'anglais ne soit pas nouvelle, les sanctions pour non-respect de cette norme deviennent de plus en plus sévères. Cette situation crée une inquiétude parmi les chauffeurs, en particulier ceux dont l'anglais est une langue seconde.
Les étudiants d'une école de camionnage dans le New Jersey s'exercent à manœuvrer des camions de 18 roues. Ils effectuent également des vérifications de sécurité tout en discutant en anglais. Ces pratiques sont essentielles, car le président américain a récemment signé un décret stipulant que les chauffeurs qui ne maîtrisent pas l'anglais seront considérés comme inaptes au service.
Le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a affirmé que « un conducteur qui ne comprend pas l'anglais ne conduira pas de véhicule commercial dans ce pays ». Les nouvelles directives visent à améliorer la sécurité routière après des incidents où l'incapacité à lire des panneaux a conduit à des accidents.
Les conducteurs qui ont appris l'anglais comme langue seconde craignent de perdre leur emploi s'ils commettent des erreurs lors d'interrogations. Certains ont pris des mesures pour améliorer leur maîtrise de l'anglais en suivant des cours et en regardant des vidéos. Jerry Maldonado, président d'une association de transporteurs, a exprimé l'anxiété que cela provoque chez les chauffeurs.
Il a déclaré : « C'est l'interprétation de l'officier qui compte, ce qui rend les gens nerveux ». Les nouvelles normes s'appliquent aux conducteurs de camions et d'autobus engagés dans le commerce interétatique, ce qui soulève des préoccupations quant à leur capacité à comprendre les instructions.
Dans des villes comme Laredo, où l'anglais et l'espagnol se mélangent, des cours d'anglais gratuits sont proposés pour aider les chauffeurs à se sentir plus confiants. Les écoles de camionnage, comme Driving Academy, enseignent aux élèves à inspecter les pièces de véhicule dans leur langue maternelle, puis en anglais. Cela vise à préparer les étudiants à des inspections routières plus rigoureuses.
Les instructeurs encouragent les étudiants à regarder des vidéos d'apprentissage et à écouter des applications en anglais pendant leurs trajets. Cela les aide à s'habituer à la langue tout en conduisant, ce qui est crucial pour leur sécurité et celle des autres sur la route.
Le décret du président impose des tests de compétence en anglais, ce qui soulève des questions sur la manière dont les inspecteurs détermineront la maîtrise linguistique des conducteurs. Les chauffeurs doivent être capables de répondre à des questions sur les documents d'expédition et leur parcours. Cela crée une pression supplémentaire sur les conducteurs qui pourraient être soumis à des sanctions en cas de non-conformité.
Les préoccupations concernant la discrimination sont également présentes. Des groupes de défense des droits affirment que les décisions des inspecteurs pourraient être subjectives, ce qui pourrait pénaliser les conducteurs qui parlent avec un accent ou utilisent un vocabulaire différent. Cela soulève des questions éthiques sur l'application de ces nouvelles règles.
Les nouvelles exigences linguistiques pour les conducteurs de camions aux États-Unis suscitent de vives inquiétudes. Les chauffeurs doivent maintenant naviguer dans un environnement où la maîtrise de l'anglais est essentielle pour leur emploi. Cela pourrait avoir des répercussions significatives sur l'industrie du transport, en particulier pour ceux qui luttent pour améliorer leur compétence linguistique. L'avenir des conducteurs dépendra de leur capacité à s'adapter à ces changements imposés.