Le Premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a récemment remporté sa troisième élection consécutive. Bien qu'il semble satisfait de rester en retrait, des experts estiment qu'il pourrait être difficile pour lui d'éviter la campagne fédérale qui s'annonce. En effet, la guerre commerciale de Donald Trump pourrait l'obliger à s'impliquer.
Doug Ford a déclaré qu'il ne soutiendrait aucun parti lors des élections fédérales. Son bureau a confirmé qu'il n'a pas l'intention de s'impliquer dans cette bataille politique. Au cours des élections de 2019 et 2021, il a également choisi de rester en dehors des projecteurs.
Cette fois-ci, la situation pourrait être différente. La guerre tarifaire avec les États-Unis pourrait le forcer à prendre position sur des questions qui seront cruciales au niveau fédéral. Ford a déjà acquis une certaine légitimité en tant qu'opposant vocal aux tarifs imposés par l'administration Trump.
Lorsque Ford a été interrogé sur ses relations avec Pierre Poilievre et Mark Carney, il a répondu qu'il travaillerait avec n'importe qui. Cependant, il a reconnu avoir développé des liens avec certains ministres libéraux, comme Chrystia Freeland.
Il est clair que Ford ne souhaite pas s'engager trop profondément. Toutefois, des experts estiment qu'il pourrait se retrouver à collaborer avec Carney sur des questions tarifaires, ce qui pourrait l'amener à s'impliquer davantage que prévu.
Les fluctuations dans les sondages fédéraux rendent la situation délicate pour Ford. S'impliquer pourrait lui coûter cher, surtout s'il alienait des alliés potentiels. Les premiers ministres dépendent souvent d'Ottawa pour le financement d'infrastructures et d'autres projets.
Malgré cela, Ford a déjà été un critique actif du taxe carbone fédérale. Son penchant pour le combat politique pourrait le pousser à s'exprimer sur des questions fédérales, même s'il préfère rester en retrait pour l'instant.
John Milloy, ancien ministre libéral, a suggéré que les partis fédéraux pourraient tirer des leçons des récentes victoires des conservateurs ontariens. Ils ont su orienter leur campagne autour des enjeux liés à Trump et aux tarifs, ce qui a semblé rassurer les électeurs.
Ford a choisi de ne pas soutenir ses homologues fédéraux, ce qui envoie un message fort. Ce choix pourrait indiquer une distance croissante entre les conservateurs provinciaux et fédéraux, ce qui pourrait avoir des implications lors des élections à venir.
En somme, bien que Doug Ford ait choisi de rester en dehors de la campagne fédérale, les circonstances pourraient l'obliger à intervenir. La guerre tarifaire et les relations avec les leaders fédéraux pourraient le pousser à prendre position, malgré son intention initiale de rester en retrait.