Le gouvernement canadien a annoncé qu'il est en négociations avec les États-Unis concernant son projet de système de défense antimissile appelé "Golden Dome". Ce système vise à contrer des menaces aériennes de nouvelle génération. Le bureau du Premier ministre Mark Carney a précisé qu'il y a des discussions actives sur la sécurité entre les deux pays.
Le président américain Donald Trump a présenté le plan pour ce nouveau système de défense mardi, avec un coût initial estimé à 25 milliards de dollars. Il a déclaré que le Canada était intéressé à rejoindre ce projet. Cependant, des experts émettent des doutes quant à la capacité des États-Unis à fournir un système complet.
La volonté du Canada de rejoindre le système Golden Dome survient dans un contexte de négociations commerciales et de sécurité entre les deux nations. Trump a menacé d'imposer des tarifs douaniers élevés sur le Canada, suscitant un patriotisme national qui a contribué à la victoire électorale historique du gouvernement libéral de Carney.
Audrey Champoux, porte-parole de Carney, a déclaré que les Canadiens avaient donné au Premier ministre un mandat fort pour négocier une nouvelle relation sécuritaire et économique avec les États-Unis. Elle a ajouté que les discussions incluent le renforcement de Norad et d'initiatives telles que le Golden Dome.
Trump a indiqué que le programme de défense Golden Dome serait opérationnel avant la fin de son mandat, avec un coût total estimé à 175 milliards de dollars. Toutefois, le Bureau du budget du Congrès a estimé que le coût pourrait atteindre 542 milliards de dollars sur 20 ans, uniquement pour les composants spatiaux du système.
Actuellement, le Canada et les États-Unis collaborent déjà sur Norad, un système de surveillance et de défense aérienne en place depuis 1958. Les deux pays ont engagé des discussions pour moderniser cette coopération. Trump a précisé que le Golden Dome viserait des armes aériennes de plus en plus sophistiquées, y compris des missiles hypersoniques.
Des experts ont exprimé des doutes sur la capacité des États-Unis à construire un système de défense aussi complet, compte tenu de leur vaste territoire. Shashank Joshi, rédacteur en chef défense à l'Economist, a suggéré que le Golden Dome pourrait utiliser des milliers de satellites pour détecter et suivre les missiles.
Il a également noté que bien que le plan soit pris au sérieux par l'armée américaine, il serait irréaliste de s'attendre à son achèvement pendant le mandat de Trump. Le coût élevé du projet pourrait également absorber une grande partie du budget de défense des États-Unis.
Les discussions entre le Canada et les États-Unis sur le système de défense Golden Dome soulignent l'importance croissante de la coopération en matière de sécurité. Alors que des négociations cruciales se poursuivent, il reste à voir comment le Canada participera à ce projet ambitieux et quelles seront les implications financières et stratégiques pour les deux pays.